Affaire Benalla : Dupont-Aignan claque la porte de la commission parlementaire

 "Je vois que le président de la République n'est plus le président de la Nation mais va voir ses députés, entre guillemets, ce qui est totalement contraire aux institutions", a déploré Nicolas Dupont-Aignan.
"Je vois que le président de la République n'est plus le président de la Nation mais va voir ses députés, entre guillemets, ce qui est totalement contraire aux institutions", a déploré Nicolas Dupont-Aignan. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Nicolas Dupont-Aignan a quitté mercredi la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, estimant qu'il ne voulait "plus participer à cette mascarade".

Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a claqué la porte, mercredi, de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, dénonçant une "mascarade", tandis qu'Emmanuel Macron s'exprime devant "ses députés", n'étant ainsi "plus le président de la Nation".

"Deux catégories de députés ?" "Est-ce qu'il y a deux catégories de députés ? Les députés En Marche qui ont l'honneur de recevoir le président de la République et l'ensemble des députés qui sont baladés par une commission qui n'auditionne pas tous ceux qu'elle voudrait voir ?", a déclaré Nicolas Dupont-Aignan à l'ouverture des travaux de la commission, qui auditionne le général Éric Bio-Farina, commandant militaire de la Présidence de la République.

Une situation "très grave". "Je vois que le président de la République n'est plus le président de la Nation mais va voir ses députés, entre guillemets, ce qui est totalement contraire aux institutions", a ajouté Nicolas  Dupont-Aignan, en référence aux déclarations d'Emmanuel Macron, mardi soir lors d'un pot de fin de session parlementaire de la majorité LREM-MoDem. "Je trouve que la situation est très grave et que le président de la République dans cette affaire n'est pas digne de sa fonction et moi, je ne participerai plus à cette mascarade", a tranché Nicolas Dupont-Aignan, avant de quitter les travaux de la commission.

Macron sort du silence. Alors qu'il s'était muré dans le silence depuis l'éclatement de l'affaire Benalla, Emmanuel Macron s'est déclaré comme "seul responsable". "S'ils veulent un responsable, il est devant vous, qu'ils viennent le chercher", a lancé, bravache, le chef de l'Etat mardi soir devant son gouvernement et sa majorité parlementaire quasiment au grand complet.