Affaire Benalla : après la prise de parole d'Emmanuel Macron, les députés LREM reboostés

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Caroline Philippe, édité par Anaïs Huet
Il aura fallu qu'Emmanuel Macron prenne enfin la parole sur l'affaire Benalla pour que sa majorité retrouve des couleurs.

"Le seul responsable de cette affaire, c'est moi et moi seul !" Emmanuel Macron est sorti avec fracas de son silence dans l'affaire Benalla mardi soir au terme d'une journée électrique au Parlement qui a vu l'exécutif mener une offensive concertée et les auditions se poursuivre

Le responsable "devant vous". "S'ils veulent un responsable, il est devant vous, qu'ils viennent me chercher", a lancé, bravache, le chef de l'Etat mardi soir devant son gouvernement et sa majorité parlementaire quasiment au grand complet. Alors qu'il restait mutique après plusieurs jours de désordre, blocages et tensions, et que la pression s'intensifiait pour qu'il donne sa vision d'une affaire le touchant au plus près, Emmanuel Macron a choisi un cadre et un moment inattendus - un pot de fin de session parlementaire à la Maison de l'Amérique latine de Paris - pour s'exprimer. 

"Ça a remis les pendules à l'heure". Et que cela a fait du bien aux députés La République en Marche et aux membres du gouvernement. Malmenés depuis une semaine, ils ont entendu d'Emmanuel Macron ce qu'ils attendaient : la parole d'un chef qui reprend la main. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, a salué le discours du président. "Ça a bien remis les pendules à l'heure. Le président a d'abord bien rappelé ce qui s'était passé, à quel point il avait réagi en temps et en heure. L'ensemble des parlementaires présents étaient très heureux de le voir ramener les choses à leur juste place", a-t-il confié au micro d'Europe 1.

Emmanuel Macron est "limpide, transparent". Cet avis est partagé par Anne-Laurence Petel. L'élue des Bouches-du-Rhône, a été convaincue. "Je l'ai trouvé combatif et positif. À chaque fois, il est limpide, clair, transparent… Il assume", se réjouit-elle. Même le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, l'un des principaux acteurs au cœur de la tourmente, acquiesce. "Il a dit : 'Je suis le chef'", rapporte-t-il, emballé.

En aparté, un député l'avoue : "Ça nous a fait du bien. Ça nous a ressoudés".