Affaire Benalla : Alain Gibelin revient sur ses propos

Dans une lettre destinée à la présidente de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla, Alain Gibelin revient sur ses propos tenus lundi lors de son audition. © MIGUEL MEDINA / AFP
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Alain Gibelin, patron de la DOPC, est revenu mardi sur ses affirmations tenues en audition lundi : Alexandre Benalla n'aurait finalement pas assisté à des réunions pendant sa suspension.

Lundi, lors de son audition à l'Assemblée nationale, il avait affirmé qu'Alexandre Benalla avait assisté à des réunions lors de sa période de suspension du 2 au 18 mai. Mardi, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation auprès de la préfecture de police (DOPC), est revenu sur cette déclaration. Selon une information du Figaro et du Parisien, confirmée par Europe 1, ce haut-gradé a rédigé une lettre dans laquelle il explique avoir mal compris la question qui lui avait été posée.

En cause ? Le bruit dans la salle. Selon plusieurs sources au sein du groupe La République en marche, Alain Gibelin a rédigé une lettre destinée à Yaël Braun-Pivet, présidente de la Commission des lois et présidente de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla. Il revient dans cette missive sur sa déclaration de lundi : à cause du bruit dans la salle, il a mal compris la question de Marine Le Pen et a notamment mal entendu les dates édictées. Selon une information complémentaire du Parisien, il explique avoir compris "du 1er mai au 18 juillet" au lieu du "1er au 18 mai".

Il affirme et confirme. Lundi, Marine Le Pen a demandé à Alain Gibelin s'il y avait eu des réunions pour préparer les déplacements parisiens d'Emmanuel Macron entre le 2 et le 18 mai. Le haut-responsable de la préfecture de Paris lui a répondu : "oui, très certainement, oui". "Il ne vous est pas apparu qu'un jour M. Benalla n'était pas présent à une des réunions qui pourraient avoir lieu entre le 2 et le 18 mai ?", a demandé ensuite la députée RN. "Non", lui a rétorqué alors le patron de la DOPC. Alain Gibelin a précisé aussi que "la sanction prise à l'encontre de M. Benalla, à aucun moment, n'a été portée ni à ma connaissance ni à la connaissance de mes collaborateurs". Pour finir, Marine Le Pen lui a demandé de bien confirmer la présence d'Alexandre Benalla du 2 au 18 mai et Alain Gibelin de répondre "oui". 

Une période de suspension. Du 2 au 18 mai, à en croire l’Élysée, l'adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron était suspendu après avoir commis des violences lors de la manifestation du 1er-Mai, violences révélées dans une vidéo par Le Monde mercredi dernier. C'est Patrick Strzoda, directeur du cabinet du président de la République, qui lui avait signifié cette sanction.