Affaire Bayou : Les Écologistes regrettent les «souffrances» occasionnées sur l'ex-député
Dans un communiqué, Les Écologistes ont déploré les "souffrances" et les "conséquences négatives" de l'affaire Julien Bayou sur ce dernier. Innocenté par la justice il y a peu, l'ancien patron du mouvement était visé une plainte pour harcèlement moral et abus de faiblesse.
Deux jours après l'annonce du classement sans suite de l'enquête visant Julien Bayou, Les Écologistes ont déploré les "souffrances" et les "conséquences négatives" que cette affaire a occasionné chez l'ancien patron du mouvement qui accuse la direction actuelle de "médiocrité" et de "lâcheté".
Un débat interne sur "les enseignements à en tirer"
"Nous regrettons que cette affaire, amplifiée par sa médiatisation, ait pu occasionner des souffrances et eu des conséquences négatives sur la vie de Julien Bayou", écrivent Les Écologistes dans un communiqué. "Nous regrettons l'impact qu'(elle) a eu sur notre mouvement, autant critiqué d'en faire trop que pas assez, et sur l'ensemble de ses militants et militantes", ajoute le parti, précisant qu'il va engager un débat interne sur "les enseignements à en tirer".
La procédure pour harcèlement moral et abus de faiblesse visant Julien Bayou, ouverte après une plainte de son ex-compagne, a été classée sans suite pour "absence d'infraction". Les conclusions, rendues en octobre, d'une enquête interne diligentée par le parti allaient dans le même sens. Mais l'ancien député estime avoir "tout perdu". "Médiocrité", "lâcheté", "bassesse" : vendredi, il a lancé une violente charge contre son ancien parti lors d'un conférence de presse à Paris.
Une démission
En cause : la gestion par la direction de cette affaire qui avait débuté à la fin de l'été 2022 et poussé Julien Bayou à démissionner de ses fonctions de secrétaire national des Écologistes et de co-président du groupe écolo à l'Assemblée nationale. "Cette longue séquence devra nous guider dans l'amélioration de nos pratiques politiques", écrivent Les Écologistes qui rappellent leur "attachement au principe de la présomption d'innocence" et soulignent que la question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles reste "au coeur de (leur) engagement politique".