À Paris, Benjamin Griveaux veut créer un "Central Park" sur les rails de la gare de l'Est

Benjamin Griveaux veut créer un "Central Park" à la place de la gare de l'Est. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Margaux Baralon

Le candidat LREM à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux, a détaillé dans le "JDD" ses projets d'urbanisme pour la capitale. Il souhaite créer un troisième bois parisien à la place des rails de la gare de l'Est, et déplacer la gare à la périphérie de Paris, voire dans une autre commune de la métropole.

Benjamin Griveaux est bien décidé à ne pas laisser à sa concurrente Anne Hidalgo le monopole de la végétalisation. Plombé par de récents sondages décevants, le candidat LREM à la mairie de Paris (re)part à l'attaque, ce week-end, dans le Journal du Dimanche. Estimant que les projets de sa rivale socialiste en matière de "verdissement" se limitent à "poser des arbres dans des pots au milieu du bitume", lui veut "créer un nouveau poumon vert dans la capitale". Pour ce faire, il propose de déplacer la gare de l'Est afin d'y créer à la place un "Central Park" à la française.

"L'espace disponible est sous nos yeux : les emprises ferroviaires", justifie-t-il. "Ces voies ferrées isolent des quartiers déjà en grande souffrance. Vous allez me dire que je suis fou, car ces 30 hectares de foncier pourraient être une opération immobilière formidable. Mais le meilleur cadeau que l'on puisse faire à la génération qui vient, c'est de ne pas céder à la rentabilité du moment. Mon grand projet urbain est végétal." 

Un projet soumis à référendum

Pour remplacer la gare de l'Est, Benjamin Griveaux propose d'en construire une autre, soit à une porte de Paris ("la porte de la Villette le permet" dans le 19e arrondissement), soit "dans une autre commune de la métropole". "Ce sera la gare de l'Europe", souligne-t-il, "capable d'absorber les futurs flux de voyageurs. Ce sera aussi la gare du Grand Paris." Pour le candidat LREM, cette opération permettrait de faire d'une pierre deux coups : végétaliser et assurer le développement des transports et de l'activité économique hors de l'hypercentre parisien.

Benjamin Griveaux veut soumettre ce projet à référendum en 2022, une fois passée une période de "travail et de concertation avec tous nos partenaires". Il estime le coût total de l'opération 1,5 milliard d'euros, qui pourront être financés en partie par la mairie, mais aussi par des acteurs privés et des partenaires publics.