Edouard Philippe 1280 3:15
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R.Da. , modifié à
Le Premier ministre, invité d'Europe 1, a également indiqué que seuls 28 zadistes avaient déposé en préfecture des dossiers pour régulariser leur situation. 
INTERVIEW

Après avoir fait face à une première vague d'évacuations parfois musclées, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes ont eu le droit à un court répit, puisqu'ils avaient jusqu'au 23 avril pour lancer auprès de la préfecture un processus de régularisation. "Le 14 mai, la préfète va convoquer la première réunion du comité qui a vocation à analyser les dossiers déposés par ceux des occupants illégaux qui ont vocation à rentrer dans le droit chemin", a indiqué le Premier ministre Edouard Philippe, invité jeudi de la matinale d'Europe 1. "Il y a 28 occupants illégaux qui ont accepté la main tendue par l'Etat, ils l'ont fait tard parce qu'ils ne pensaient pas que nous étions déterminés", a-t-il encore ajouté.

Rentrer dans le droit chemin. "Si des occupants illégaux souhaitent rentrer dans la légalité, c'est à dire s'inscrire à la sécurité sociale et payer des impôts comme tous les autres agriculteurs, alors nous en tiendront compte et ils pourront, le cas échéant, s'installer dans le respect de procédures de droit commun, ni plus ni moins. Ceux qui ne respectent pas ce processus ont vocation à quitter le terrain", précise le chef du gouvernement. "À partir du moment où ces procédures sont en oeuvre, ceux qui ont choisi de ne pas s'y insérer devront avoir quitté les lieux", insiste Edouard Philippe. "Il ne faut douter en aucune façon de la détermination du gouvernement, elle est totale".

Une évacuation à 5 millions. Le gouvernement a déployé un dispositif hors norme pour évacuer Notre-Dame-des-Landes. Soit 2.500 gendarmes de mobilisés avec, notamment, grenades, drones, blindés, hélicoptères, et dépanneuses. La facture sécuritaire aurait déjà dépassé les 5 millions d'euros, selon un calcul du Figaro, et le tout pour quelques dizaines d'occupants illégaux. "C'est vrai que c'est cher", a reconnu jeudi, toujours au micro de la matinale d'Europe 1, le Premier ministre Édouard Philippe, qui n'a pas infirmé ce chiffre. "Et c'est vrai que l'on a en face de nous, pour certains d'entre eux […] des occupants qui sont parfois d'une très grande violence", a plaidé le locataire de Matignon, qui a dénoncé "de la provocation, beaucoup beaucoup [sic] de violences et des pressions sur ceux qui veulent rentrer dans le droit chemin".

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