A droite, les micro-partis siphonnent le parti

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© DOMINIQUE FAGET / AFP
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Alexandre Kara et L.H.
De nombreux militants préfèrent soutenir directement leur candidat pour la primaire, plutôt que de prendre leur carte chez Les Républicains.

Il n'y a pas eu d'effet Sarkozy sur les adhésions à l'ex-UMP, devenue Les Républicains. Le nombre d'adhérents a même légèrement baissé entre septembre 2014 et septembre 2015, passant de 181.000 à 178.920. La principale raison de cette stagnation, c'est que de nombreux militants de droite ont choisi leur camp pour la primaire de 2016, et préfèrent soutenir le micro-parti de leur candidat préféré. Ainsi, ils sont aujourd'hui environ 80.000 à préférer supporter directement Alain Juppé, François Fillon ou Bruno Le Maire.

Trois millions d'euros de dons en 2015. Conséquence : ces micro-partis siphonnent aussi des recettes potentielles pour Les Républicains. Si l'on additionne les dons reçus par Force républicaine (François Fillon), le Cap AJ pour la France (Alain Juppé) et "Avec BLM" (Bruno Le Maire), on obtient pour l'année 2015 un pactole de plus de trois millions d'euros. En comparaison, le parti présidé par Nicolas Sarkozy devrait terminer l'année aux alentours des huit millions d'euros de dons.

Vers une accélération en 2016. Un phénomène qui traduit une réalité : à droite, la primaire cristallise déjà les oppositions. De nombreux supporters de François Fillon, Alain Juppé ou Bruno Le Maire considèrent qu'adhérer aux Républicains, c'est soutenir Nicolas Sarkozy. Le choix d'une primaire ouverte favorise aussi ce phénomène. En effet, nul besoin d'avoir sa carte chez Les Républicains pour pouvoir voter en novembre 2016. Il y a donc fort à parier que le mouvement s'amplifiera lorsque la campagne commencera vraiment, c'est à dire après les élections régionales de décembre.

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