Villeneuve-sur-Lot : le doute des électeurs PS

Jean-Louis Costes, le candidat de l'UMP opposé au Front national dans la troisième circonscription de Lot-et-Garonne, espère raillier les voix de la gauche. Pas gagné. © MAXPPP
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et Stéphane Place , modifié à

Malgré les efforts du candidat UMP, les électeurs socialistes rechignent à lui apporter leur voix pour faire barrage au FN.

Les électeurs PS dans le viseur. Après le choc causé par l’élimination dès le premier tour du candidat socialiste, la campagne de la législative partielle dans la 3e circonscription de Lot-et-Garonne est rentrée dans son ultime semaine. L’élection opposera l’UMP Jean-Louis Costes au FN Etienne Bousquet-Cassagne. Privés de leur favori, les électeurs socialistes sont désormais l’objet de toutes les attentions de la part des deux finalistes à Villeneuve-sur-Lot. Le candidat frontiste a d'ailleurs lancé un appel aux électeurs de la gauche populaire, en insistant sur les positions "sociales" de son parti. Et à droite, on compte sur le principe du front républicain, et on ne ménage pas ses efforts pour convaincre les adversaires d’hier. Mais ce n’est pas gagné.

"Je voterai blanc". Car le sentiment qui domine chez les électeurs déçus, c’est l’écoeurement. Et beaucoup affirment clairement ne pas être prêts à répondre à cet appel au vote utile. "Dimanche, je vais aller voter, mais je voterai blanc", confie ainsi à Europe 1 Jean-Pierre. "J’ai déjà donné. On nous a fait le coup avec Chirac-Le Pen (en 2002) où il fallait faire barrage au Front national. Mathématiquement, Le Pen ne pouvait pas gagner. Comme là, je pense que l’extrême droite peut pas gagner, je n’ai pas envie que Costes ait ma voix, même pour faire barrage au Front national", explique cet électeur PS.

Costes : "je suis un gaulliste social". Lundi, avec son entourage, Jean-Louis Costes a peaufiné sa stratégie, qui consiste à s’adresser à tous les électeurs ne voulant pas d’un député frontiste. Le candidat UMP répète donc à l’envi qu’il se sent proche de François Fillon, et pas d’une droite dure. "Je suis un gaulliste, dans la catégorie gaulliste social", assure ainsi le maire de Fumel à Europe 1. "Il faut que les électeurs regardent entre les candidats qui peuvent apporter des réponses concrètes à leur problème, et ceux qui effectivement surfent sur les peurs, ont des phrases toutes faites", a-t-il appelé.

Bruno Le Maire au soutien. Mardi soir, Bruno Le Maire, également tenant d’une droite modérée, vient apporter son soutien à Jean-Louis Costes. Il vient aussi en tant qu’ancien ministre de l’agriculture, dans ce département où le secteur agricole pèse très lourd.