Une voiture bourrée d'explosifs a été précipitée vendredi matin vers 09H30 contre un convoi de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan dans la périphérie ouest de Kaboul, à proximité d'un pont. La police irakienne a indiqué que "le soldat de l'Isaf tué est un Français et que six civils afghans ont été blessés". Des militaires français ont été "touchés et l'un d'eux est décédé" lors de cette attaque contre un convoi formé de deux véhicules, a confirmé de son côté le chef d'escadron Jean-Philippe Mouille, porte-parole du contingent français de l'Isaf, qui compte un millier de soldats. Il n'a pas précisé l'état des autres militaires "touchés". "Une équipe a été dépêchée sur place pour leur porter secours et la zone a été sécurisée", a encore ajouté le chef d'escadron Mouille.
L'attaque a été revendiquée par les taliban. Un porte-parole des ex-"étudiants en religion" a affirmé qu'un kamikaze, au volant d'une voiture piégée, avait pris pour cible un convoi dans les faubourgs ouest de la capitale afghane. Il y a eu plus d'une centaine d'attentats suicide en Afghanistan cette année, la plupart attribués aux taliban qui mènent une insurrection de plus en plus sanglante.
Le président de la République française a condamné, dans un communiqué, "ce lâche et odieux attentat (qui) a également tué et blessé des civils afghans" et transmis ses "condoléances attristées" à sa famille et à ses proches, ainsi qu'au gouvernement et au peuple afghans. Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il restait "déterminé à poursuivre la lutte contre le terrorisme".