Un référendum sur "la règle d'or" ?

Etienne Pinte, un député UMP proche de François Fillon, suggére au président de la République de recourir au référendum pour inscrire "la règle d'or" dans la Constitution.
Etienne Pinte, un député UMP proche de François Fillon, suggére au président de la République de recourir au référendum pour inscrire "la règle d'or" dans la Constitution. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
C'est ce que propose un député UMP pour inscrire la réforme dans la constitution.

Alors le débat sur "la règle d'or" divise toujours la classe politique, Etienne Pinte, un député UMP, proche de François Fillon, a suggéré mardi au président de la République de recourir au référendum pour l'inscrire dans la Constitution.

Un référendum pour parer à l'impasse qui se profile par la voie parlementaire en somme. En effet, le projet de loi instituant la "règle d'or" de l'équilibre budgétaire a été adopté par l'Assemblée et le Sénat avec les seules voix de la majorité. Or, sans le PS, le gouvernement ne pourra pas réunir la majorité des 3/5èmes requise au Congrès pour faire inscrire cette réforme dans la Constitution.

"Quand je vois que les commissions constitutionnelles et du budget se réunissent jeudi en Italie pour inscrire 'la règle d'or' dans la constitution italienne, je ne vois pas pourquoi les Français ne montrent pas le même empressement", a fait valoir Etienne Pinte. "Tant que cet accord ne sera pas ratifié, malheureusement, on risque de voir les Bourses continuer en chute libre dans les jours qui viennent", a également mis en garde le député.

"Ce serait la victoire des marchés et la fin de la politique"

Face à la crise des marchés de la dette, le gouvernement estime que l'adoption de "la règle d'or" est plus que jamais justifiée. Mais l'opposition socialiste dénonce une manoeuvre politicienne à l'approche de la présidentielle.

Au PS, Arnaud Montebourg a redit sa réticence mardi au principe même de "la règle d'or". "Approuver 'la règle d'or', c'est la victoire des marchés et la fin de la politique : les peuples perdent la liberté de faire autre chose que ce que les marchés ont décidé", a jugé le député de Saône-et-Loire.

Arnaud Montebourg s'est dit, au contraire, favorable à "la mise sous tutelle du système financier avant que celui-ci ne nous mette sous tutelle lui-même", ce qui passerait par "une loi de riposte pour soumettre les marchés à la volonté politique des Européens".