Un prêtre catholique poignardé en Turquie

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le père d'origine italienne Adriano Francini été poignardé dimanche dans l'ouest de la Turquie et a du être opéré. Ses jours ne sont plus en danger mais son agression s'ajoute à la liste des attaques commises ces derniers mois contre la minorité chrétienne vivant en Turquie. Les auteurs de ces agressions ne seraient pas liés à la mouvance islamiste mais à des groupes ultranationalistes.

Des coups de couteaux à l'abdomen : le père d'origine italienne Adriano Francini est désormais hors de danger après avoir été opéré mais l'agression dont a été victime ce religieux de 65 ans dans l'ouest de la Turquie dimanche a été très sérieuse. Elle vient s'ajouter à une liste d'attaques commises contre des chrétiens au cours des deux dernières années. Ils seraient 100.000 en Turquie, un pays majoritairement musulman.

Mais ces attaques n'auraient pas des motifs religieux. Ils ne seraient en tout cas pas liés à la mouvance islamiste. Le profil des agresseurs est toujours le même : de très jeunes gens, 19 ans pour celui qui s'en est pris au père Francini, et militants de groupes ultranationalistes. Cette série d'attaques va à contre-courant des efforts de la Turquie pour se conformer aux exigences de l'Union européenne en matière de protection de la tolérance ethnique et religieuse.

L'année 2006 avait été particulièrement sanglante pour les chrétiens en Turquie. Le 5 février 2006, le prêtre catholique italien Andrea Santoro avait été assassiné par balles. En avril, trois protestants - un missionnaire allemand et deux Turcs membre d'une communauté évangélique locale - avaient été égorgés à Malatya. En juillet 2006, le père français Pierre Brunissen, avait été blessé au couteau dans la ville portuaire turque de Samsun, sur la mer Noire, par un homme décrit comme mentalement malade.