Trappes : la droite accable le gouvernement

Brice Hortefeux, comme d'autres leaders de l'UMP, ont profité des incidents de trappes popur dénoncerle laxisme du gouvernement.
Brice Hortefeux, comme d'autres leaders de l'UMP, ont profité des incidents de trappes popur dénoncerle laxisme du gouvernement. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Pour l’opposition, les violences de la nuit à Trappes sont la conséquence du laxisme du gouvernement.

Les incidents de Trappes ont tourné au débat politique. Quelques heures après les violences qui ont émaillé la nuit dans la commune des Yvelines, les leaders de l’UMP, mais aussi du FN, rivalisent d’imagination d’abord pour condamner ces violences, ensuite, et surtout pour vilipender "le laxisme" du gouvernement, responsable selon eux de cette situation.

Faiblesse, inertie, idéologie… Surfant sur le présupposé selon lequel la gauche serait plus laxiste que la droite en matière de sécurité, les ténors de l’UMP se sont donc engouffrés dans la brèche, à l’image d’Eric Ciotti. "Il ya derrière ces incidents la montée du communautarisme. Et là aussi, la République doit être implacable. Et je ne sens pas cette fermeté dans l’attitude du gouvernement", a regretté le député des Alpes-Maritimes sur Europe 1. "Il faut faire preuve d’une plus grande fermeté, sinon la République tout entière pâtira de cette faiblesse", a-t-il ensuite lancé, grave.

Christian Estrosi a lui réagi sur Twitter :

Pour Brice Hortefeux, les débordements de vendredi soir sont dus à un triple mauvais signal du gouvernement. "Celui de ses errements, de son inertie et de son idéologie", écrit l’ex-ministre de l’Intérieur dans un communiqué. Le gouvernement "doit avoir le courage de faire preuve de sévérité face à des voyous qui ne respectent rien et qui insultent les lois de la République", poursuit-il. Enfin, affirme-t-il, la préparation du projet de loi de réforme pénale qui sera présenté à l'automne par Christiane Taubira constitue "un nouveau signal de laxisme".

Un projet de loi qui devrait être l’un des grands combats de la droite, comme le montre ce tweet de Nadine Marano :

"La République française a le bras beaucoup trop mou". Fidèle à son habitude, Marine Le Pen a elle mis dans le même panier le PS et l’UMP. "Ces scènes d'émeutes se multiplient depuis des années, aussi bien sous les gouvernements UMP que PS", écrit la présidente du FN dans un communiqué. "La République française a le bras beaucoup trop mou : du fait du laxisme des différents gouvernements, elle est en train de perdre son bras de fer avec les voyous, les islamistes et les caïds", poursuit-elle.

"Dérisoire tentative d’instrumentalisation". Le Parti socialiste n’a pas tardé à répondre à ces réactions. "Je dénonce la dérisoire tentative d'instrumentalisation de ces violences urbaines par la droite, qui devrait s'en tenir à un discours de responsabilité et non d'exploitation politicienne, et par l'extrême droite", écrit Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, dans un communiqué. "Le Parti socialiste appelle chacun au calme et au respect de la loi républicaine".