Tour de passe-passe de l'UMP sur le web

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Hélène Favier avec AFP , modifié à
Quand les internautes tapent "perquisition" sur Google, ils tombent sur un curieux lien sponsorisé.

On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Pour être bien sûrs que leur stratégie de communication est reçue 5 / 5 sur le web, les dirigeants de l'UMP ont décidé d'acheter le mot-clé "perquisition" sur Google... Ainsi, quand les internautes tapent "perquisition" dans le moteur de recherche, ils tombent sur l'article "l'UMP pas perquisitionnée", un article écrit par le parti lui-même.

Faire passer le message...

"A partir du moment où, en terme de communication, vous ne voulez pas laisser un mot utilisé à tort, vous déployez tous les moyens", a expliqué l'UMP, au lendemain d'une visite de la police dans ses locaux. Mercredi, les policiers se sont, en effet, déplacés, rue la Boétie, dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt.

Une opération à moindre coût

Vendredi, la requête "perquisition" sur Google générait donc l'affichage, en tête de page, d'un lien proclamant "l'UMP pas perquisitionnée", avec un renvoi sur le site du parti et l'explication suivante : "L'UMP a juste répondu à une demande du procureur de la République".

Selon l'UMP, le coût d'une telle opération de communication via Google n'est "pas très significatif". Ce que confirme un spécialiste du référencement sur les moteurs de recherche, en faisant remarquer que le terme "perquisition" est peu recherché sur la toile ("personne n'en a à vendre !") et qu'il y a peu de risques de concurrence.

Pour quel résultat ?

"L'achat du mot-clé en lui-même ne coûte rien", poursuit le spécialiste, "on ne paie qu'à partir du moment où il y a du trafic et des clics". "Or le sujet risque de ne pas passionner... à moins que le PS demande à ses adhérents de se précipiter sur ce lien", ironise-t-il. Ou à moins, que les sites d'infos traitent le sujet en masse. Or, à la mi-journée, des dizaines d'articles et une dépêches AFP abordaient le sujet...