Selon Djibouti, le juge Borrel enquêtait sur un réseau pédophile

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La justice djiboutienne aurait découvert un réseau pédophile impliquant de nombreux expatriés français et qui pourrait être lié à la mort en 1995 dans ce petit territoire de la corne de l'Afrique du juge Bernard Borrel. C'est en tous cas ce qu'a expliqué le procureur général Djama Souleiman Ali. Or ce dernier est également poursuivi par la justice française pour "subornation de témoins" dans le dossier sur la mort du juge Borrel.

Le juge Borrel enquêtait sur un réseau pédophile lorsqu'il est mort, a affirmé un magistrat de Côte d'Ivoire. "Nous avons découvert une nouvelle facette de l'affaire Borrel", a dit le procureur général. Une déclaration à considérer avec précaution : ce même procureur est poursuivi par les autorités françaises pour "subornation de témoins" dans l'enquête sur la mort suspecte du juge Borrel.

Le corps carbonisé de Bernard Borrel, coopérant français et conseiller technique auprès du ministère djiboutien de la Justice, a été retrouvé dans un ravin en 1995. La thèse du suicide avait d'abord été retenue mais le scénario d'un assassinat est désormais retenu par la justice qui s'appuie sur des expertises médico-légales.

En août dernier, Djama Souleiman Ali et Hassan Saïd Khaireh, le chef des services secrets de Djibouti, ont été renvoyés en correctionnelle par la justice française. Les deux hommes font l'objet de mandats d'arrêt internationaux valant mise en examen pour "subornation de témoin".