Sarkozy : ses projets pour le numérique

Nicolas Sarkozy propose notamment une réflexion sur les "façons d’utiliser les communications par SMS et réseaux sociaux pour le signalement des violences et délits aux forces de police".
Nicolas Sarkozy propose notamment une réflexion sur les "façons d’utiliser les communications par SMS et réseaux sociaux pour le signalement des violences et délits aux forces de police". © MAXPPP
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Le président sortant émet des propositions en réponse au Collectif du numérique. Sans évoquer Hadopi.

Interpellé le 19 mars dernier, comme les autres candidats, par le Collectif du numérique sur l’absence de ce thème dans la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a apporté sa réponse mardi, après quatre de ses rivaux. Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan, François Bayrou et François Hollande avaient déjà répondu aux 21 associations et syndicats professionnels de l'industrie du numérique qui composent le Collectif. En guise de réponse, le président sortant a publié une lettre dans laquelle il détaille, sur 37 pages, ses projets pour le numérique, qu’il souhaite voir pénétrer tous les secteurs.

Des SMS aux forces de police ?

C’est ainsi vrai pour la sécurité. "Je souhaite que nous réfléchissions aux façons d’utiliser les communications par SMS et réseaux sociaux, plébiscités par les jeunes générations, pour le signalement des violences et délits aux forces de police", écrit ainsi Nicolas Sarkozy, qui s’appuie sur "l’efficacité du dispositif alerte-enlèvement" pour prôner "une mobilisation coordonnée de tous les outils de communication existant, y compris Internet."

Mais c’est surtout en matière d’éducation et de formation que Nicolas Sarkozy annonce le plus d’efforts. Le candidat UMP promet "de créer des ateliers découverte du numérique et d’Internet" dès le CM1. "En outre, chaque écolier devra avoir validé le Brevet informatique en internet à la fin du CM2. Au collège et au lycée, le président sortant propose "d’intégrer le numérique dans l’enseignement de l’éducation civique, juridique et sociale". Surtout, il propose la "création d’un baccalauréat numérique, dont la préparation se déroulerait dans des ’académies du numériques’".

Au niveau supérieur, Nicolas Sarkozy est plus vague. Il propose "plus généralement" que "chaque université crée un incubateur d’entreprise". Il propose aussi la création d’"un séminaire de haut niveau qui rassemblera chaque année, les dirigeants de l’enseignement supérieur et de la recherche et les entreprises innovantes du numérique français, à l’hôtel de Marigny, sous le parrainage du Président de la République."

Hadopi, le grand oublié du bilan

Le président-candidat émet d’autres propositions. Ainsi, il promet la création de "Start-up France", "un portail sur Internet dédié à la création d’entreprise dans le numérique", où les entrepreneurs pourront "accéder à toutes les informations utiles". Dans le domaine de la santé, le candidat plaide pour que chaque citoyen ait "un dossier médical personnalisé qui le suive toute sa vie" et accessible en ligne rapidement pour les professionnels de santé.

En revanche, rien sur la mesure phare de son quinquennat. D’Hadopi, il n’est en effet même pas fait mention dans la réponse de Nicolas Sarkozy au Collectif numérique, alors même que le président sortant vante son bilan en la matière dans les premières pages de sa missive. Sur la propriété intellectuelle, le candidat de l’UMP défend "une stratégie nationale et européenne de protection et de valorisation", en insistant notamment sur l’édition de logiciels. Et pour adoucir d’éventuelles critiques, Nicolas Sarkozy admet : "j’ai compris que sans le logiciel libre, le numérique ne se serait pas développé aussi rapidement".