Nicolas Sarkozy a récusé samedi l'idée que ce week-end puisse constituer un "tournant" dans la campagne de l'élection présidentielle, avec l'annonce attendue dimanche des grandes lignes du programme de la candidate socialiste Ségolène Royal. "C'est comme l'Alpe d'Huez", a-t-il ajouté en faisant allusion à l'une des étapes les plus dures du Tour de France cycliste. "Il y en a, des tournants, avant d'arriver en haut. Si à chaque virage on se dit, 'mon Dieu, c'est peut-être le dernier', on n'arrive jamais en haut." Pendant que Ségolène Royal présentera son programme à Villepinte, en banlieue parisienne, dimanche, le ministre de l'Intérieur réunira à Paris, à la Maison de la Mutualité, les responsables de ses comités de soutien locaux. Il doit, à cette occasion, exposer sa conception de "l'ouverture politique" qu'il promet de mettre en oeuvre s'il est élu président de la République. Nicolas Sarkozy a refusé de commenter ce qui est connu des propositions de Ségolène Royal, notamment une augmentation de 5% des retraites. "Je suis très heureux qu'elle propose des idées. C'était vraiment le moment que ça vienne", a-t-il dit.