Sarkozy fait la cour aux fonctionnaires

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Gabriel Vedrenne (avec Aurélie Herbemont) , modifié à
Evoquant "l'avenir de la fonction publique", il s’est montré conciliant, notamment sur les retraites.

En visite à Laon, dans l’Aisne, le président Nicolas Sarkozy s’est montré inhabituellement conciliant avec les fonctionnaires. Il leur a notamment promis de réformer les retraites "de façon juste" et a loué leur travail.

"On mettra tout sur la table mais je veillerai à ce que cela soit juste", a déclaré le président de la République :

"Je n'accepterai pas un changement structurel de notre système de retraite. Les histoires de capitalisation, ça peut être éventuellement un complément mais notre régime de retraite, c'est la solidarité entre les générations", a déclaré le chef de l'Etat.

La spécificité des fonctionnaires reconnue

Le président de la République a ajouté : "la réforme vaudra pour tout le monde, les 22 millions de salariés du privé et les cinq millions de salariés du public. Est-ce à dire qu'il ne faut pas tenir compte de vos spécificités ?.

La réponse est oui, puisqu’il a promis de ne pas toucher au taux de retraite des fonctionnaires, qui est calculé sur les six derniers mois travaillés, contre les 25 dernières années pour les salariés du privé. Nicolas Sarkozy a tenu à rappeler que ce calcul ne prenait pas en compte les primes qui complètent ces rémunérations. Un projet de loi sur les retraites doit être déposé au Parlement début septembre.

Un ton inhabituel

"Soyez fiers d'être fonctionnaires", a par ailleurs déclaré Nicolas Sarkozy aux personnels de la mairie de Laon. "On ne parle pas bien des fonctionnaires. On ne respecte pas assez vos compétences. On ignore les difficultés qui sont les vôtres", a-t-il ajouté.

Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU, y a vu : "un discours angélique, mais c'est une chose que de dire aux fonctionnaires qu'ils sont formidables et une autre de continuer à supprimer un poste de fonctionnaire sur deux, ce qui revient à une non-reconnaissance du travail effectué".

- Faut-il harmoniser les systèmes de retraite ?