Sarkothon : les élus UMP, mauvais payeurs ?

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Fabienne Cosnay , modifié à
LE CHIFFRE - 30% des députés et sénateurs UMP n'ont toujours pas participé à la souscription nationale.

Des élus grippe-sous ? Il reste désormais deux mois à l'UMP pour récolter 1,4 millions d'euros sur sa dette de 11 millions née de l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Au siège du parti, rue de Vaugirard, la pression monte sur les parlementaires UMP accusés, depuis le début du "Sarkothon", de jouer les avares.  

30% des élus n'ont toujours rien versé. Les chiffres donnés lundi par la trésorière du parti, Catherine Vautrin, alimentent encore un peu plus la polémique. Plus d’un tiers des parlementaires UMP n'ont toujours pas envoyé leur chèque de participation exceptionnelle. Seuls "70% des parlementaires UMP" ont participé à la souscription", a souligné la financière de l'UMP.  Pour rappel, sénateurs et députés UMP étaient incités à contribuer à hauteur de 2.000 euros.
   
Luc Chatel sermonne les récalcitrants. "Historiquement, les élus ne sont pas les meilleurs en matière de contribution au financement de leur parti", a fait remarquer le vice-président de l'UMP Luc Chatel, mercredi sur Europe 1. Avant de glisser une petite remontrance aux élus. "Quand on est parlementaire, quand on est élu local, grâce à l'UMP très souvent, je pense que c'est important de renvoyer l'ascenseur dans des périodes difficiles", a grincé le député de Haute-Marne.

Accoyer s'en défend. L'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a balayé toute grogne des parlementaires UMP, assurant qu'il ne s'agissait que "d'une question de temps". "J'ai la certitude que, dans des délais très courts, ils s'en acquitteront tous, c'est un devoir, une exigence", a voulu s'autopersuader le député UMP de la Haute-Savoie. Reste qu'au sein du parti, la contribution a minima de Nicolas Sarkozy - l'ancien président a fait un chèque de 7.500 euros - passe moyennement bien. "On était bons à rien pendant sa campagne, et maintenant on est bons à payer ses dettes", s'était ainsi emporté un député, interrogé par Europe 1.