Royal, candidate "de la 2e chance"

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Hélène Favier , modifié à
La candidate aux primaires du PS a visité, mardi, des jeunes en difficulté et les ex-salariés de LU.

"Il faut montrer que si on a échoué une fois, la deuxième devra être la bonne". Ségolène Royal a beau s'adresser, mardi, à des jeunes en échec scolaire en banlieue parisienne, sa phrase amuse, à 18 mois de l'élection présidentielle.

La candidate malheureuse en 2007 est de nouveau en campagne et s'est lancée dans une opération séduction, en visitant, mardi, une "Ecole de la deuxième chance" dans l'Essonne et en rencontrant les licenciés de l'usine de biscuits LU de Ris-Orangis.

A gauche toute

Plaçant son curseur à gauche de la gauche - pour mieux se démarquer de DSK - Ségolène Royal a expliqué être aux côtés de la "France qui souffre et qui se bat". Face aux ex "petits LU", elle a également fustigé les "licenciements boursiers", "les entreprises du CAC 40 qui se comportent très mal", qui "font des profits boursiers" tout en se permettant "d'écraser les salariés".

Le 2 décembre, la cour d'appel de Paris a condamné LU à payer à ses salariés licenciés des dommages et intérêts pour licenciements "sans cause réelle et sérieuse".

Royal prend de court le PS

"La proposition que je fais est que la décision de la cour d'appel qui sanctionne des licenciements boursiers soit inscrite dans la loi, qu'il puisse y avoir un contrôle préalable sur les entreprises du CAC 40 qui font beaucoup de profits et qui se permettent malgré ces profits de licencier", a lancé la candidate aux primaires du PS, énonçant un programme que son parti n'a pas validé.

En réalisant cette visite, Ségolène Royal prend de l'avance sur Martine Aubry, qui sera jeudi en déplacement sur le même thème. La première secrétaire du PS se rendra, en effet, à Calais pour parler emploi et relocalisation.