René Vestri mis en examen

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avec Brigitte Rénaldi
Le sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat est soupçonné de corruption.

Au départ, c’est une affaire de corruption presque banale. Un marché juteux, la construction d’une tour de 49 étages au-dessus de Monaco, et un entrepreneur, Lino Alberti, soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin au maire de Beausoleil, Gérard Spinelli. Un grand classique.

Sauf qu’en tirant le fil de ce premier volet de l’affaire, les policiers ont poursuivi l’enquête jusqu’à Saint-Jean-Cap-Ferrat, dont le maire est le sénateur René Vestri. Ce dernier a été mis en examen mardi pour blanchiment à titre habituel et en bande organisée, trafic d'influence et association de malfaiteurs, dans le cadre d'une affaire de corruption présumée sur la Côte d'Azur.

500.000 euros en espèce

Son immunité est tombée le 20 janvier dernier. Mais, René Vestri le jure, il n’a rien à voir avec la tour et la corruption. Peut-être, mais les policiers n’ont pas frappé au hasard. L’homme qui les conduit à René Vestri, c’est l’entrepreneur, le fameux Lino Alberti. Il a fait des travaux dans la villa d’une des filles de l’élu, il a aidé l’autre à placer de l’argent sur un compte off-shore dans une île. Et par ailleurs, dans le coffre familial, 500.00 euros en espèce ont été retrouvés. Un héritage, assure le sénateur.

En tous les cas, ce deuxième volet de l’affaire pose beaucoup de questions, et le juge Charles Duchaine aura beaucoup de fils à tirer pour y voir clair dans ce que l’on appelle ici l’opération mains propres sur la Côte d’Azur.