Régimes spéciaux : Sarkozy et Bertrand affichent leur détermination

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Le gouvernement ne souhaite ni la grève ni l'enlisement", a déclaré Xavier Bertrand à la veille du début du mouvement social contre la réforme des régimes spéciaux de retraite en France. De son côté, et à l'occasion de sa visite en Allemagne, Nicolas Sarkozy s'est lui dit "calme" et "très déterminé".

"C'est une réforme raisonnable", déclare le ministre du Travail dans un entretien au Parisien, à la veille du début de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. "Une large majorité des agents concernés souhaitent que les syndicats négocient entreprise par entreprise", estime Xavier Bertrand, qui précise que le "gouvernement ne souhaite ni la grève ni l'enlisement". "Les négociations d'entreprise ne seront pas des négociations bidons." Le ministre du Travail a opposé la semaine dernière une fin de non-recevoir à une proposition de la CGT d'organiser une réunion tripartite réunissant les syndicats, le gouvernement et les entreprises concernées par les régimes spéciaux. Il se dit aujourd'hui "d'accord pour recevoir Bernard Thibault et la CGT". "Mais si c'est pour me redire qu'il ne souhaite pas le passage à 40 ans de cotisations, c'est inutile."

De son côté, Nicolas Sarkozy s'est dit "calme" et "très déterminé". "Nous sommes dans un état d'esprit très ouvert, très calme et en même temps très déterminé", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemands à Berlin. Le président français a engrangé au passage le soutien de la chancelière allemande. "Nous avons toujours suivi de près le programme de réformes du gouvernement français. Je voudrais adresser à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement tous mes voeux de succès pour la mise en oeuvre de ce programme de réformes", a-t-elle déclaré.

Après un coup de semonce le 18 octobre, la majorité des syndicats de la SNCF, de la RATP et du secteur de l'énergie ont lancé un nouvel appel à la grève, à partir de mardi soir ou de mercredi selon les secteurs, et menacent de durcir le mouvement en le reconduisant les jours suivants.