Prison ferme pour l'agression d'un gynécologue sur fond d'islam

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Administrator User , modifié à
Un Français musulman de 23 ans a été condamné à six mois de prison ferme pour des violences sur un médecin à l'hôpital Robert Debré, à Paris. Fouad ben Moussa reprochait au praticien d'avoir ausculté sa femme qui venait d'accoucher. Ce type de violence provoquée par des patients invoquant des principes religieux se multiplie dans les hôpitaux publics.

L'incident s'est produit en septembre dernier à l'hôpital Robert Debré, à Paris. Fouad ben Moussa, chauffeur routier, a fait irruption en salle de naissance pour exiger des informations sur l'état de son épouse qui venait d'accoucher. Le professeur Jean-François Oury l'a rassuré, accompagné dans la chambre de sa femme et a commencé l'examen de cette dernière, mais le jeune homme de 23 ans l'en a empêché en lui prenant les mains puis l'a expulsé de la chambre en lui expliquant que la religion musulmane proscrivait de tels contacts. Le médecin s'est emporté et a expliqué que les règles de la laïcité prévalaient à l'hôpital mais Fouad ben Moussa est resté aux environs de la salle de travail plusieurs heures pour invectiver le médecin et le personnel, puis a giflé le professeur jusqu'à ce que des vigiles puis la police interviennent pour l'emmener au commissariat. Mercredi matin, Fouad ben Moussa a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à six mois de prison ferme, à 2.500 euros de dommages et intérêts et frais de procédure au médecin, à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et à l'Ordre des médecins, parties civiles. Ces deux institutions assurent que ce type de violence provoquée par des patients invoquant des principes religieux se multiplie dans les hôpitaux publics. L'avocat de l'Ordre des médecins a assuré à l'audience que des praticiens refusaient même désormais d'assurer des gardes pour ce motif. A l'audience, le prévenu a exprimé ses regrets, affirmant que son comportement avait été provoqué par un état de stress et un manque d'information. Il a expliqué que son médecin traitant lui avait assuré que son épouse serait prise en charge exclusivement par des femmes.