Prison avec sursis requise contre Le Pen

Une peine de 2 mois de prison avec sursis a été requise à l'encontre de Jean-Marie Le Pen, pour incitation à la haine raciale avec cette affiche de campagne.
Une peine de 2 mois de prison avec sursis a été requise à l'encontre de Jean-Marie Le Pen, pour incitation à la haine raciale avec cette affiche de campagne. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le président du FN est jugé pour provocation à la haine sur des affiches de campagne.

Les réquisitions ont été dévoilées au tribunal correctionnel de Paris. Le magistrat a demandé deux mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité à l'encontre de Jean-Marie Le Pen. Le président du Front National est accusé par la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et SOS Racisme d'incitation à la haine raciale.

Une femme voilée, une France au drapeau algérien

En cause : des affiches de campagne pour les élections régionales jugées offensantes à l'encontre des musulmans et de la population algérienne. L'affiche litigieuse représente une femme intégralement voilée à côté d'une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressaient des minarets en forme de missiles, avec pour titre "Non à l'islamisme".

Ces affiches ont été diffusées lors des élections de mars 2010 dans un premier temps en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ensuite sur le site du mouvement "jeunesse" du FN, et enfin partout en France.

Déjà une condamnation

La Licra avait alors saisi le juge des référés du tribunal de Marseille, qui avait condamné le Front national à retirer les affiches. Le magistrat avait estimé qu'elles étaient "de nature à provoquer un sentiment de rejet et d'animosité à l'encontre d'un groupe de personnes dont sont visées les pratiques religieuses, les femmes et la nationalité".

A l'époque, l'affaire avait d'ailleurs suscité des protestations de l'Algérie.

Réponse dans plusieurs semaines

Le jugement doit être mis en délibéré à plusieurs semaines.