La situation semble bloquée à Lille. Le bras de fer débuté il y a deux mois entre les sans-papiers et les autorités se poursuit. Pourtant, le préfet a proposé de s'engager à examiner la situation de 150 personnes, mais aussi de délivrer un document aux sans-papiers, leur permettant de circuler librement dans l'attente de l'examen de leurs dossiers. Le projet du préfet est soutenu entre autres par les associations Emmaüs et la Cimade.
Pour autant, la proposition a été rejetée par les sans-papiers. Le comité des sans-papiers CSP59 récuse notamment la médiation de six associations de solidarité et l'établissement de la liste proposée par le préfet pour un examen de situation au cas par cas. Ils souhaitent une régularisation globale. Les grévistes de la faim, au nombre de cinquante, poursuivent donc leur action.
La situation des sans-papiers de Lille s'est tendue depuis l'interpellation d'environ 120 personnes le 1er août à la Bourse du travail où elles s'étaient installées depuis le 25 juillet. Depuis, la plupart ont été libérées par la justice mais d'autres sont toujours menacés d'expulsion au centre de rétention de Roissy, dans la région parisienne.