Pourquoi les législatives allemandes réjouissent Hollande

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et Caroline Roux , modifié à
L’INFO POLITIQUE - Le chef de l'Etat est persuadé que leur relation changera après les législatives allemandes.

Le contexte. Les élections législatives allemandes se déroulent dimanche. Grande favorite du scrutin face au candidat du parti social-démocrate (PSD) Peer Steinbrück, Angela Merkel devrait, à en croire les sondages, conserver le poste de chancelière qu'elle occupe depuis 2005. Et même si jusqu'à présent le courant n'est jamais vraiment passé entre les deux dirigeants, la victoire attendue d'Angela Merkel a toutes les raisons de réjouir le président français.

Hollande parie sur un changement. Une fois acquise la réélection d'Angela Merkel, François Hollande pense ainsi qu'elle assouplira sa position sur la rigueur en Europe. D'abord parce que ce sera son dernier mandat, mais aussi parce que la chancelière veut continuer à s'appuyer sur le couple franco-allemand plutôt que de se retrouver en tête-à-tête avec les Britanniques. Cela devrait permettre de créer des points de convergence.

>>> Caroline Roux explique pourquoi le couple Hollande-Merkel va finir par marcher :

Les élections européennes en ligne de mire. Surtout, pense le président français, Angela Merkel souhaitera se faire aimer des Européens. Fin 2014, se tiendront en effet les élections européennes, une élection importante même si elle ne passionne pas encore les Français. La percée des mouvements populistes partout en Europe est une préoccupation majeure en Allemagne. Dans ce contexte qui pourrait conduire à l'arrivée massive d'europhobes au Parlement européen, la France mise donc sur le réflexe d'ouverture de la chancelière allemande pour montrer qu'elle a entendu la colère des peuples.

Un couple parti pour durer. En cas de réélection dimanche, Angela Merkel se retrouverait en tête-à-tête avec François Hollande pendant encore au moins quatre ans. Une raison suffisante pour que François Hollande y voit les bases d'un nouveau départ. Et que leur couple, malgré les divergences politiques, puisse fonctionner comme les binômes Mitterand-Kohl et Schröder-Chirac avant eux.