Pas de procédure accélérée sur la burqa

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Hélène Favier , modifié à
Le projet de loi sur le voile intégral sera examiné par le Parlement, selon la procédure normale.

Pas d'exception pour la loi anti-burqa. François Fillon, a annoncé jeudi que le projet de loi sur l'interdiction du voile intégral ne serait pas examiné selon la procédure parlementaire accélérée - "l'urgence" - alors que la question faisait débat ces derniers jours dans la majorité, a assuré une source UMP.

Le projet de loi examiné en conseil des ministres le 19 mai suivra donc la procédure normale - deux lectures par Chambre - avec pour objectif d'obtenir un vote conforme entre l'Assemblée nationale et le Sénat.

La procédure d'urgence "n'a pas de sens"

Le Premier ministre avait déjà assuré, mercredi soir sur TF1, ne pas être convaincu par la nécessité d'une procédure d'urgence."La procédure accélérée, c'est la question de savoir si le texte sera voté le 15 septembre ou le 15 octobre. Pour moi, ça n'a aucune importance que ce soit en procédure accélérée ou en procédure normale", a-t-il alors insisté avant d'ajouter : "la vraie question, c'est est-ce que notre pays va décider de prendre une mesure d'interdiction générale pour éradiquer une pratique (...) qui de notre point de vue est totalement contraire aux règles de la République?".

Par ailleurs, François Fillon s'est dit "assez optimiste" sur l'issue des consultations politiques qu'il a engagées sur le sujet, observant "un assez large consensus sur l'idée que ce voile intégral doit être interdit sur notre territoire".