Cinq conseillers UMP de Paris déplorent dans une tribune publiée jeudi sur le site atlantico.fr l'"impréparation collective" de leur parti à quinze mois des municipales, notamment à Paris.
"Pour l'instant avouons-le, rien n'est prêt. Au sein de la droite française, il n'y a ni réflexion organisée sur les grands enjeux municipaux (...), ni méthodologie arrêtée pour désigner démocratiquement nos candidats dans les grandes villes, ni de véritables échanges stratégiques entre l'UMP et l'UDI", écrivent Jean-Didier Berthault, Delphine Burkli, Marie-Claire Carrère-Gée, Jean-Baptiste Menguy et Vincent Roger.
"Conséquence de cette incurie, très peu de villes à reconquérir ont aujourd'hui un candidat légitime et légitimé. La première d'entre elles, Paris, non seulement ne fait pas exception, mais est même symbolique de cette impréparation collective", ajoutent ces élus, dont quatre avaient apporté leur soutien à François Fillon dans la bataille pour la présidence de l'UMP (la 5e, Delphine Burkli, ayant parrainé Bruno Le Maire).
Les auteurs de la tribune appellent donc la droite et le centre à "se réveiller", et demandent que la direction collégiale de l'UMP qui verra le jour prochainement décide, "avant fin février", du mode de désignation des candidats dans les grandes villes, afin que ceux-ci soient connus "avant l'été". A Paris, si la partie n'est pas "gagnée d'avance", le match n'est pas non plus "plié", estiment-ils, en mettant en exergue les domaines où la gauche a selon eux "échoué" et la gestion "catastrophique" des finances municipales.