L'ex-Premier ministre socialiste grec, Georges Papandréou, a accusé le président français sortant, Nicolas Sarkozy, d'avoir torpillé son projet de référendum sur la rigueur, précipitant la Grèce dans la crise politique.
Les partenaires européens du pays, et la chancelière allemande Angela Merkel "elle même, avaient accepté" ce projet en novembre, a affirmé Georges Papandréou, qui s'exprimait sur une télévision de Patras. "Mais il y a eu une réaction du président Sarkozy, qui a abouti à saper le projet aux yeux du peuple grec", a ajouté Georges Papandréou, évincé dans la foulée du pouvoir au profit d'une coalition gouvernementale provisoire droite-socialiste, désavouée aux législatives du 6 mai.
Selon lui, le blocage français s'est manifesté au mini-sommet européen de crise où il avait été convoqué à Cannes le 2 novembre après avoir annoncé son intention d'organiser un référendum sur le deuxième plan de sauvetage de la Grèce que la zone euro venait laborieusement de mettre en place. Les partenaires européens d'Athènes avaient alors menacé de lui tourner le dos, Paris et Berlin plaidant pour qu'en cas de référendum, les Grecs soient mis au pied du mur avec une question portant sur leur volonté de rester ou non dans l'euro.