Nicolas Sarkozy ne lâchera pas Airbus

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Administrator User , modifié à
Le nouveau président de la République s'est rendu vendredi à Toulouse pour rencontrer les salariés d'Airbus accompagné du nouveau ministre de l'économie, Jean-Louis Borloo. Nicolas Sarkozy s'est déclaré convaincu de trouver rapidement un accord avec Berlin pour résoudre la crise d'EADS.

Arrivé vendredi à midi sur le site d'Airbus de Toulouse, Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec les salariés et syndicats de l'avionneur. A l'issue de cette rencontre, le nouveau président de la République a réaffirmé son intention de sauver Airbus, tout en souhaitant une évolution dans le pacte d'actionnaires au sein du groupe européen EADS, la maison mère d'Airbus. Nicolas Sarkozy a déclaré en outre que l'Etat, qui détient aujourd'hui 15% d'EADS, ferait "son devoir" si une augmentation de capital de la société était nécessaire pour faire face à ses lourds investissements dans le très gros porteur A380 et dans le futur moyen porteur A350". Mais le nouveau président n'exclut pas que Paris sorte un jour du capital du groupe européen d'aéronautique et de défense une fois celui-ci remis sur pied. Au cours de cette rencontre, le président a également rendu compte des discussions qu'il a eues jeudi avec la chancelière allemande Angela Merkel, lors d'une visite éclair en Allemagne. Faisant du dossier EADS et de sa filiale Airbus une priorité industrielle de son début de quinquennat, le chef de l'Etat a déclaré que la chancelière allemande Angela Merkel partageait sa volonté d'agir vite pour régler ce dossier, source de tensions franco-allemandes ces deux dernières années. Le chef de l'Etat s'est engagé à revenir début juillet avec Angela Merkel à Toulouse pour faire le point sur l'évolution du dossier, une rencontre similaire étant prévue ensuite en Allemagne, probablement à Hambourg, siège du principal site industriel d'Airbus outre-Rhin. Les salariés d'Airbus ont pu profiter de la présence du nouveau chef de l'Etat pour évoquer leur revendications salariales. Ils ont déjeunés avec le chef de l'Etat. La direction d'Airbus a proposé mercredi de porter de 2,5% à 2,8% l'augmentation annuelle des salaires, la prime exceptionnelle annuelle passant de 500 à 600 euros. Ces propositions ont été jugées insuffisantes par au moins deux syndicats, la CGT et la CFTC. Nicolas Sarkozy, qui s'était rendu au siège de l'avionneur européen durant la campagne électorale et avait promis de revenir s'il était élu à la tête de l'Etat, a assuré mardi au leader de FO, Jean-Claude Mailly, que le dossier d'Airbus était pour lui prioritaire.