Municipales: Hidalgo défend sa politique de transport

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Alexis Toulon avec AFP , modifié à
MUNICIPALES - La candidate socialiste fait des transports dans la capitale son cheval de bataille. 

La candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, a défendu samedi sur le terrain des transports son "pari de la mobilité douce" face à une droite qui, selon elle, promeut "la voiture individuelle". Devant une station de tramway dans le XVe arrondissement où elle se présente pour les élections municipales, Mme Hidalgo a indiqué vouloir "faire ce pari des transports en commun", qui relève d'un "enjeu de santé publique" pour une moindre pollution.

Diminuer le nombre de voitures. "La droite parisienne et Mme Kosciusko-Morizet (candidate UMP à la mairie de Paris, ndlr) restent sur un choix de revenir à la situation antérieure à 2001, c'est-à-dire le choix de la voiture individuelle, polluante", a dénoncé devant la presse l'actuelle première adjointe au maire de Paris. D'après elle, Nathalie Kosciusko-Morizet lorsqu'elle était ministre de l'Ecologie "a poussé la diésélisation du parc automobile français" et la droite continue de se faire "l'expression de lobbies qui sont assez archaïques par rapport à l'évolution des grandes villes".

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Moins de pétrole, plus d'électrique. La candidate socialiste veut pour sa part "continuer de faire le pari de la mobilité douce", avec davantage de véhicules électriques, non polluants, des vélos, et la création de Scootlib, des scooters électriques en libre-service. Mme Hidalgo a précisé que "les propriétaires de véhicules électriques pourront prendre les couloirs de bus et recharger gratuitement la nuit sur les bornes installées par la Ville".

Des transports publics plus performants. Dans le détail, pour les transports en commun, elle entend "prolonger le tramway", qui est "un transport confortable, propre, accessible à toutes les personnes, y compris à mobilité réduite", afin qu'il constitue une "boucle" autour de la capitale. Sa rivale de l'UMP était il y a quelques années opposée au tramway, a-t-elle rappelé. Avant de prendre elle-même le tramway, accompagnée de militants pour une tournée des quartiers desservis, Mme Hidalgo a dit souhaiter aussi "l'automatisation de nouvelles lignes de métro", notamment la ligne 4, ce qui "permet de gagner en efficacité et en confort pour les voyageurs".

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Une politique des transports inefficace. Yann Wehrling (MoDem), candidat sur une liste d'union UMP-centristes, a jugé samedi dans un communiqué que Mme Hidalgo choisissait "la caricature pour masquer l'insuffisance de ses propositions". D'après M. Wehrling, ancien secrétaire national des Verts, pour Mme Kosciusko-Morizet, "dans le centre de Paris la voiture a peu sa place" et, pour cela, "il faut restaurer l'attractivité des transports en commun et singulièrement le métro", au lieu d'"augmenter les tarifs sans accroître la régularité des lignes". 

Paris, ville polluée. Le pic de pollution subi en décembre dans la capitale "signe l'échec d'une politique de déplacement qui n'a consisté qu'à provoquer l'embolie de Paris pour dissuader les automobilistes", a-t-il attaqué, en vantant le "progrès écologique" promu par l'alliance UMP-UDI-MoDem.