Mort du petit Julien : comment relancer l'enquête ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le corps du petit Julien, disparu le 29 janvier à Bourg-les-Valence, a été retrouvé le 5 mars dernier dans le Rhône. Depuis, l'enquête sur l'enlèvement et la séquestration du garçonnet semble stagner. Pour la relancer, l'avocat de la mère de Julien a exigé mercredi de nouvelles expertises sur le corps de l'enfant.

Dans quelles circonstances exactes le petit Julien, 3 ans,a-t-il trouvé la mort ? La mère du garçonnet, partie civile dans ce dossier, espérait beaucoup du rapport d'expertises transmis il y a deux mois déjà au juge d'instruction. Depuis, rien. L'avocat de la mère de Julien, Marie-Nadège Sery, exige aujourd'hui que de nouvelles expertises soient lancées pour faire avancer le dossier. Il s'agit de répondre à deux questions : quand Julien est-il mort, à une semaine près ? Et combien de temps son corps a-t-il séjourné dans l'eau ? Le petit garçon a disparu le 29 janvier à Bourg-les-Valence. Son corps a été retrouvé le 5 mars dernier dans le Rhône près d'un barrage hydroélectrique. Selon l'avocat de Marie-Nadège Sery, les premières expertises médico-légales ont été réalisées dans un seul sens : dans l'hypothèse du confinement du corps, c'est-à-dire en partant du postulat que le corps a séjourné dans l'eau pendant toute la durée de la disparition. Une hypothèse que rejette la partie civile en prenant en compte l'état du corps du petit garçon, moins dégradé que le laisserait supposer un séjour de cinq semaines dans l'eau, au milieu des branchages. Autre élément : les analyses n'ont pas permis de retrouver le dernier repas que le petit garçon avait pris avec sa famille, laissant penser qu'il a survécu quelques temps. Pour Me Derbel, cela confirme "qu'il y a eu enlèvement et séquestration et que l'enfant a été jeté dans l'eau bien après sa disparition". De son côté, Jean-Pierre Nahon, le procureur de la République de Valence, a affirmé il y a quelques semaines que "l'ensemble des expertises techniques requises, ainsi que le rapport de synthèse", ne permettaient pas "de dire si le décès de l'enfant était d'origine accidentelle ou d'origine criminelle" ou de dater la mort du garçonnet. La thèse de l'enlèvement suivi d'une séquestration avant que le corps de l'enfant ne soit jeté à l'eau permettrait de mettre hors de cause le beau-père de Julien, Jean-Eric Zémia, qui s'était suicidé le 31 janvier après avoir été entendu dans l'enquête sur la disparition de l'enfant. Trois enquêtes sont donc en cours: celle sur un enlèvement et séquestration, celle sur les causes de la mort de Jean-Eric Zémia et celle sur les causes de la mort du garçonnet.