Mitterrand : pour Fillon, "la polémique est close"

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"Frédéric Mitterrand s'est expliqué, il a la confiance du président de la République, il a la mienne", a souligné mardi le premier ministre.

Affaires Mitterrand, Polanski ou Jean Sarkozy, violences à Poitiers, etc. : retrouvez l’essentiel de l’interview du premier ministre, mardi, sur RTL.

> L’affaire Mitterrand-Polanski : le premier ministre a "clos la polémique", réaffirmant son soutien au ministre de la Culture au sujet de ses écrits controversés sur le "tourisme sexuel"."Je pense que cette polémique est close. Frédéric Mitterrand s'est expliqué, il a la confiance du président de la République, il a la mienne", a souligné François Fillon.

Au sujet de l’arrestation du cinéaste Roman Polanski, immédiatement soutenu par le ministre de la Culture, il estime : "Frédéric Mitterrand s’est lui-même expliqué, il a dit qu’il avait agit avec émotion, c’était bien qu’il le reconnaisse. Il faut que la loi soit la même pour tout le monde, c’est une condition de l’Etat de droit". Mais, concède l’hôte de Matignon," je comprends parfaitement que beaucoup de nos concitoyens aient pu être choqués par cette idée qu’il y avait une justice à plusieurs vitesse".

> Concernant nomination probable de Jean Sarkozy à la Défense : "C'est une élection, c'est une compétition, il n'y a pas lieu d'en faire une polémique comme celle à laquelle on assiste", défend le premier ministre."La gauche n'a vraiment pas grand chose à dire pour qu'elle enchaîne les polémiques avec une aussi grande rapidité", lance le premier ministre, qui assure que "le suffrage universel donne à chacun la légitimité de s'exprimer". Et François Fillon d'évoquer : "le fils de François Mitterrand [Gilbert Mitterrand, NDLR], la fille de Jacques Delors [Martine Aubry], celle de Jean-Marie Le Pen [Marine Le Pen]".

> Chômage et croissance de "plus de 1%" en 2010 : Le chômage continuera de progresser "au moins pendant une partie de 2010", mais cette augmentation sera "beaucoup moins forte que ces derniers mois", affirme François Fillon. "Les prévisions que je fais pour l'année 2010, les économistes disent qu'elles sont trop prudentes et qu'on aura sans doute plus de 1% de croissance", prédit encore le premier ministre.

> Sur la réforme de la taxe professionnelle : "Pas question de reporter " la réforme de la taxe professionnelle, principale ressource fiscale des collectivités locales qui doit disparaître le 1er janvier 2010, affirme François Fillon. Ce report était pourtant réclamé par une partie des élus de la majorité, et notamment par le maire de Bordeaux, Alain Juppé.

> Sur les violences de Poitiers : "L'ensemble des services de sécurité ont été surpris", reconnaît François Fillon, qui évoque l’hypothèse que "la réforme des services" soit allée trop "loin". Le chef de l’exécutif annonce être "en train de regarder avec le ministre de l'Intérieur comment interdire un certain nombre de mouvements qui ne respectent pas la démocratie, qui ne respectent pas la République."
Promettant enfin de "tirer les enseignements" de ces incidents, le premier ministre assure qu'il faut "naturellement protéger les libertés individuelles, mais il faut aussi assurer la protection de la collectivité".

> Sur son départ de Matignon : "Depuis deux ans et demi, tous les trois mois, la corporation médiatique évoque mon départ […]. Il y a toujours des rumeurs dans tous les sens", affirme le premier ministre. "Si je n’étais pas en accord avec la politique qui est conduite, je quitterai immédiatement" Matignon, garantit encore François Fillon.