Publicité
Publicité

Mélenchon : 100 jours "de temps perdu"

Charles Carrasco avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Le président de la République avait reçu Jean-Luc Mélenchon à l'Elysée au mois de juin dernier.
Le président de la République avait reçu Jean-Luc Mélenchon à l'Elysée au mois de juin dernier. © Max PPP

L'ex-candidat du Front de gauche qualifie de "creux" le début du mandat de Hollande.

Après plusieurs mois de silence, l'ancien candidat Front de gauche à la présidentielle dresse un violent réquisitoire contre l'actuel locataire de l'Elysée. Dans une interview au Journal du Dimanche , Jean-Luc Mélenchon tire à boulets rouges et qualifie de "creux" les cent premiers jours du mandat de François Hollande.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien", déplore-t-il, ajoutant : "quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j'en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir".

"Un coup de serpillère" sur les "taches" de Sarkozy

12.05.Melenchon.Henin.Beaumont.930.620

© REUTERS

Pour Jean-Luc Mélenchon, décidément pas tendre avec le pouvoir socialiste, "Hollande a désamorcé le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle. Il l'a dilué dans les sables des plages du Var. Comme si l'élection s'était résumée à une question de personnes : un normal à la place d'un agité et tout serait dit. Eh bien, non. Et on ne parviendra pas à nous faire confondre normal et social-libéral !", lance le candidat défait aux dernières législatives à Hénin-Beaumont. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Après dix ans, la gauche revient au pouvoir et tout ce qu'il y aurait d'urgent à faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel ? Nos députés ont voté le collectif: c'est un coup de serpillière sur les plus grosses taches laissées par Sarkozy. Mais ce n'est pas assez pour faire le ménage", estime-t-il. "Pourquoi ne pas avoir passé la loi sur les licenciements boursiers ? (...) Et la loi bancaire ? Il fallait marquer un rapport de force avec la finance (...) ! Il faut faire le boulot maintenant ! L'atermoiement continu laisse les mains libres à la finance ! Assez temporisé !", s'emporte-t-il.

>>> A lire : Hollande est attendu au tournant

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Hollande et les "désastres grec, espagnol et portugais"

Dans le détail des chantiers entamés par le gouvernement, Jean-Luc Mélenchon qualifie également de "faute" le fait qu'Arnaud Montebourg n'ait pas fait voter à la session de juillet "la loi interdisant les licenciements boursiers et accordant un droit de préemption des travailleurs sur les entreprises abandonnées par leurs propriétaires". Pour lui, il y a eu "capitulation" du chef de l'Etat lors de la négociation du volet croissance, en juin, du traité européen budgétaire : "Hollande est un social-libéral comme ceux qui ont déjà conduit aux désastres grec, espagnol et portugais", assure-t-il. "Ce n'est pas parce que François Hollande veut être normal que la situation va le devenir", selon lui.

>>> A lire : Paris et Berlin en désaccord sur la Grèce

La suite après cette publicité

"Valls fait du Valls"

Sur les Roms, il raille également l'action du gouvernement : "quelle est la différence entre un baraquement cassé sur ordre d'un ministre de droite et un baraquement cassé sur ordre d'un ministre de gauche ? C'est le degré zéro de l'imagination ! La répression ou le statu quo: est-ce la seule alternative ? Ce n'est pas acceptable. Là aussi, il y a des mesures urgentes à prendre: ouvrir l'accès au marché du travail, par exemple. Valls fait du Valls. Mais c'est Hollande le patron, non ?"

>>> A lire : "la sécurité est une obligation"