Le remaniement agite le gouvernement

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avec Jérôme Chapuis , modifié à
Le président a accéléré le rythme de ses consultations à l'Elysée ces derniers jours.

"Cette fois, Nicolas Sarkozy s'y met et sérieusement." Cette petite phrase d'un ministre témoigne de l'agitation qui secoue les rangs du gouvernement ces derniers temps. Ce qui les préoccupe ? Le remaniement…

Deux "premiers ministrables"

Ces derniers jours, Nicolas Sarkozy a longuement discuté avec deux "premiers ministrables". Tout d'abord Jean-Louis Borloo, le favori, qu'il a reçu en tête-à-tête ce week-end à l'Elysée. Et Jean-François Copé, avec qui il a déjeuné vendredi. Depuis la fin du mois d'août, le président a vu Alain Juppé, Philippe Douste-Blazy, Edouard Balladur.

Plusieurs ministres parient sur un changement d'ici trois semaines. Ils rappellent la phrase du président, le 12 juillet sur France 2 : "le remaniement interviendra à la fin d'octobre comme je l'ai toujours dit."

"Si je suis Premier ministre..."

Les membres du gouvernement ont du mal à dissimuler leur nervosité. L'un d'eux, donné partant, rapporte cette confidence récente de Jean-Louis Borloo : "Si je suis Premier ministre, je pourrai te confier un poste en prise avec la vie des Français." Certains ministres ont engagé des consultants en communication pour assurer leur promotion dans la presse en vue du remaniement.

"Un seul maître des horloges"

La plupart parie désormais sur un départ de François Fillon. "S'il avait voulu rester, il n'aurait pas fait toutes ces déclarations ces derniers jours", confie un ministre. "Beaucoup d'agitation alors qu'il n'y a qu'un seul maître des horloges", sourit un autre. C'est Nicolas Sarkozy... qui entretient le plus grand mystère sur sa décision.