Le patriarche en campagne

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Hélène Favier , modifié à
A 85 ans, Vergès justifie sa candidature par "la menace que fait planer" l'opposition sur son projet de tram-train.

A la Réunion, le président sortant et fondateur du parti communiste réunionnais, Paul Vergès part une nouvelle fois favori pour maintenir la région à gauche. A 85 ans, il assure que son âge n'est "pas un problème".

"Ce sera un vote sur la crédibilité", assure-t-il quand on lui pose la question. "Un vieux con a toujours commencé par être un jeune con", ironise-t-il, s'excusant de se montrer "vulgaire" vis à vis de ses opposants, qui l'ont appelé à prendre à sa retraite.

Il a expliqué sa candidature par "la menace que font planer" ses adversaires sur les grands projets qu'il a initiés à la Région dont celui du tram-train, d'un coût de 1,6 milliard d'euros. Pour répondre à cet investissement colossal, l'opposition assure que les autres budgets de la région (lycées, emploi) seront pillés.

Les forces en présence

Paul Vergès aura pour principal adversaire une liste d'union de la droite, conduite par le député-maire du Tampon Didier Robert (apparenté UMP), 45 ans, et celle du Parti socialiste conduite par Michel Vergoz, 60 ans.

Président du conseil régional de la Réunion depuis 1998, Paul Vergès sera à la tête d'une liste baptisée l'Alliance, regroupant plusieurs partis de gauche, le MoDem ainsi que des personnalités de la société civile.

Une figure locale

Paul Vergès, frère de l'avocat Jacques Vergès, est entré en politique en 1956 et a fondé le PCR en 1959. Il occupé tous les mandats de maire, conseiller général, député, député européen et sénateur. Son père Raymond Vergès a été député de la Réunion et un des pères de la loi de 1946 sur la départementalisation, transformant les quatre anciennes colonies (Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane) en départements d'outre-mer.

- Pensez-vous que le projet de tram-train est trop cher pour la région ?

Il a expliqué sa candidature par "la menace que font planer" ses adversaires sur les grands projets qu'il a initiés à la Région dont celui du tram-train, d'un coût de 1,6 milliard d'euros. Pour répondre à cet investissement colossal, l'opposition assure que les autres budgets de la région (lycées, emploi) seront pillés.