Le "Moi président" a-t-il été respecté ?

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Etienne Guffroy avec Camille Langlade, Xavier Yvon et Pascal Berthelot , modifié à
BILAN (1/2) - L'anaphore de François Hollande est dans toutes les mémoires. Un an après, c'est l'heure des comptes.

François Hollande avait marqué les esprits dans le face à face qui l'opposait à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle de 2012. Celui qui n'était encore que candidat avait égrené les engagements en précédent chacun d'eux de la formule "moi président de la République". Un an après, que reste-t-il de ces engagements. Europe 1 fait le point.

 LE CUMUL DES MANDATS. "Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local, parce que je considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche."

 LE BILAN. En un an, tous les ministres ont fini par quitter leurs mandats exécutifs locaux, mais la loi sur le non-cumul ne devrait être appliquée qu'à la fin du quinquennat pour les parlementaires.

 Ecoutez le reportage de Camille Langlade et la réaction de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense : 

 

 

LE STATUT PENAL DU CHEF DE L'ETAT. "Moi président de la République, j'aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’État ; je le ferai réformer, de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances."

LE BILAN. Une commission présidée par Lionel Jospin a été mise en place pour faire des proposition au chef de l'Etat, mais pour Roselyne Bachelot, membre de cette commission, "aucune des préconisations qui permettaient à François Hollande de tenir ses promesses n'a été retenue". Si la réforme est adoptée par le Congrès, au mieux, le chef de l'Etat pourra se rendre devant un tribunal civil,pour un divorce par exemple. 

Ecoutez le reportage de Xavier Yvon et la réaction de Roselyne Bachelot :  

 

LE ROLE DU PREMIER MINISTRE. "Moi président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur."

LE BILAN. Si le mot de collaborateur n'est pas prononcé, la plupart des arbitrages se font aujourd'hui à l'Elysée, ce qui fait dire à Jean-Pierre Raffarin que François Hollande suit les traces de son prédécesseur au risque de se surexposer.

Ecoutez le reportage de Camille Langlade et la réaction de Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre : 

 

 

LA PROPORTIONNELLE. "Moi président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas de 2012, mais celles de 2017, car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités politiques soient représentées."

LE BILAN. Le projet est encore dans les cartons même si le principe de la réforme est acté. Dans l'entourage de François Hollande, on estime que la priorité doit être donné à l'emploi et que l'horizon 2017 laisse du temps pour trouver la bonne formule.

Ecoutez le reportage de Camille Langlade et la réaction de Marine Le Pen, présidente du FN :  

 

LE GRAND DEBAT SUR L'ENERGIE. "Moi président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens."

LE BILAN. Si le débat est bien lancé, le grand débat sur la transition énergétique se fait entre experts uniquement. Le grand public est absent, ce que regrette Maryse Arditi, de France nature environnement. Du coup, le gouvernement a fait appel à un institut de sondage qui interroge régulièrement un panel de 20 personnes.

Ecoutez le reportage de Pascal Berthelot : 

 

>>> Majorité, décentralisation, indépendance de la justice, télévision publique, partenaires sociaux : la suite du bilan.