La réforme territoriale devant les députés

© MAXPPP
  • Copié
Fabienne Cosnay , modifié à
Le texte est examiné à partir de lundi. Là encore, les débats s'annoncent musclés.

L'INFO. Les députés ont entamé lundi après-midi l'examen du projet de réforme territoriale. Et comme pour le mariage pour tous, le texte est loin de faire l'unanimité. Au Sénat, le projet de réforme avait été rejeté en première lecture, le 18 janvier. L'UMP et l'UDI avaient voté contre et les élus communistes et écologistes avaient préféré s'abstenir.

Qui pour mener la fronde ? Au Palais-Bourbon, c'est François Sauvadet, le porte-parole de l'UDI, qui mènera la bataille. Le député de la 4e circonscription de Côte-d'Or a lancé une pétition en ligne jaimemonterritoire.fr pour demander au gouvernement de retirer ce texte qui signe "la mort annoncée des territoires ruraux". L'élu avait interpellé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls sur le sujet, lors des questions au gouvernement, le 15 janvier.

Le contenu de la réforme. Principal point de la réforme : les conseillers généraux seront désormais appelés "conseillers départementaux" et se présenteront en binôme aux élections : un homme et une femme dans chaque canton, élus au scrutin majoritaire. Un changement "historique", avait souligné Najat Vallaud-Belkacem, qui permettra de "passer de 13 % de femmes dans les conseils généraux à 50 %" en 2015. La mise en place de ce nouveau scrutin entraînera le redécoupage des cantons dont le nombre sera divisé par deux. Le texte prévoit aussi l'élection directe des conseillers communautaires dans les intercommunalités (sur les listes des candidats aux municipales, seront fléchés les noms de ceux également candidats au conseil communautaire). Les élections départementales et régionales seront reportées de mars 2014 à mars 2015.

Des échanges musclés au Sénat. A la Chambre haute, le texte avait donné lieu à des échanges musclés entre certains sénateurs UMP et leurs collègues féminines. Le député UDI Hervé Maurey avait qualifié ce scrutin de "gadget", assurant que "beaucoup de femmes risquaient de se retrouver dans le rôle de potiches". La sénatrice PS de l’Oise, Laurence Rossignol avait attribué "la palme du misogyne beauf de cette assemblée"  à son collègue Bruno Sido. Alors qu'elle s'exprimait sur le projet de loi, le sénateur UMP de la Haute Marne avait lancé : "C'est qui cette nana ?".