L’@pôtre AlainLambert quitte Twitter

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Karine Lambin , modifié à
Le sénateur UMP qui avait twitté la messe n’a pas apprécié un article de Ouest-France.

Ce qui n’aurait pu être qu’une tempête dans un verre d’eau est devenu un raz-de-marée sur Twitter. Le sénateur UMP Alain Lambert a décidé lundi matin de se retirer du site de microblogging. "Je quitte Twiiter (sic) et remercie tous ceux qui m'ont fait l'amitié de la partager en me suivant. @mickaellouedec & OuestFrance m'ont découragé", écrit-il en début de matinée.

Dimanche sur Twitter

Tout commence dimanche matin par un twitt d’Alain Lambert : "La messe va commencer à Ménil-Jean #Orne". Puis une heure plus tard "un baptême est célébré pendant la messe". Surpris, certains internautes s'étonnent et critiquent. Des échanges s’engagent sur la pertinence de twitter dans une église ou pendant la messe. Alain Lambert s’explique dimanche après-midi notamment avec France Mickaël Louédec qui rédige un article sur le site internet de Ouest-France. Le débat reste confiné sur le web.

Lundi dans Ouest-France

Mais lundi matin, "l’affaire" se retrouve à la Une de l’édition ornaise de Ouest-France. Placardées devant tous les bureaux de presse, les affichettes titrent "Alain Lambert interpellé sur le web". Le sénateur, également président du Conseil général de l’Orne, décide en réaction de battre en retraite. Il explique à Europe1.fr être en désaccord avec l’article du quotidien aussi bien sur la forme que sur le fond.

Un mordu

Alain Lambert assure avoir "connu bien pire" dans sa vie politique mais a néanmoins trouvé l’article de Ouest-France "pas agréable, pas sympathique et déloyal". Le sénateur reproche notamment au journaliste d’avoir repris des propos échangés sur Twitter, et qui selon lui aurait dû y rester. Il craint, explique-t-il à Europe1.fr, que ses électeurs peu familiers du web ne interprètent le mot "interpellation" au sens judiciaire du terme. Alain Lambert sait aussi le sujet "sensible" pour son électorat "démocrate-chrétien". Et tient d’ailleurs à préciser : "je n’ai pas twitté pendant la messe mais juste avant et pendant le creux qui a précédé le baptême".

A 64 ans, l’ancien ministre est un mordu des réseaux sociaux. Blogeur, il est aussi l’un des rares à twitter lui-même, sans l’aide de son cabinet. Mais s’il pense que les "relations amicales nouées sur Twitter" vont lui "manquer", Alain Lambert a pris sa décision. Même s’il ne sait donc pas encore s’il va fermer son compte ou ne le rendre accessible qu’aux personnes qu'il accepte sur le réseau. "On n’est pas obligé d’y être, c’est facultatif", considère-t-il. Il ne voudrait pas contribuer à "affaiblir l’image des hommes politiques", lance-t-il pour élever le débat.

Mais la preuve qu’il a pourtant du mal à décrocher ? Après avoir annoncé son retrait, il a adressé un dernier twitt au journaliste de Ouest-France lundi midi lui suggérant la lecture de la charte qu’il avait rédigée à ses débuts sur Twitter