L’opposition dénonce une "privatisation" de La Poste

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La réforme de son statut revient "à supprimer l'un des services publics les plus importants", a assuré Benoît Hamon sur Europe 1.

La réforme du statut de La Poste a été présentée mercredi en Conseil des ministres. Ce projet prévoit la création d'une société anonyme à capitaux 100% publics. Il s'agit simplement de "moderniser" et "d'adapter" La Poste à l'ouverture totale à la concurrence à compter du 1er janvier 2011, a assuré Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement. Pour l’opposition au contraire, un référendum national doit être organisé sur la question car le projet va au-delà.

"Le gouvernement et l'UMP ont délibérément engagé La Poste sur la voie d'une privatisation programmée au risque de briser un outil d'aménagement du territoire et facteur de cohésion sociale", écrivent dans une déclaration députés et sénateurs socialistes. Les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen rappellent pour leur part les cas d’EDF, GDF, ou France Telecom.

"Privatiser La Poste" revient "à supprimer l'un des services publics les plus importants", a assuré le socialiste Benoît Hamon sur Europe 1 :

Le changement de statut n'est "pas le début d'une privatisation", a répondu le ministre de la Relance, Patrick Devedjian, sur Europe 1. Le gouvernement "n'est pas en train de liquider" La Poste, a renchéri la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.

> Postiers et syndicats sont inquiets