L'ex-capitaine de l'Erika se défend sur Europe 1

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Administrator User , modifié à
Grand absent au procès à Paris, Karun Mathur, qui était le capitaine de l'Erika au moment de la catastrophe en décembre 1999, a déclaré ce matin sur Europe 1 qu'il n'était "pas impliqué dans le naufrage" du pétrolier. Il nie toute responsabilité. Karun Mathur, qui est toujours capitaine dans la marine marchande, travaille actuellement au nord de Bombay.

Le tribunal correctionnel de Paris examine cette semaine les responsabilités de chaque prévenu dans le naufrage de l'Erika. Un seul ne pourra pas se faire entendre : le capitaine Karun Mathur. Une absence d'autant plus remarquée que plusieurs prévenus le mettent en cause, notamment pour avoir menti par omission aux services de secours. Il n'aurait pas donné dans ses messages radio toutes les informations dont il disposait. L'ancien capitaine de l'Erika âge de 43 ans ne compte pas se défendre directement mais, ce matin, Karun Mathur s'est défendu sur Europe 1. "Je respecterai entièrement le jugement du tribunal et je sais qu'il verra réellement que je ne suis pas impliqué dans ce naufrage. C'est tout, je ne veux pas faire de commentaire", a-t-il déclaré. Karun Mathur n'a pas fait le voyage à Paris pour le procès. Selon ses avocats, le déplacement était trop cher. L'homme est toujours capitaine dans la marine marchande. C'est dans l'annuaire d'une association de propriétaires de navires de commerce que l'on peut retrouver sa trace. L'ancien capitaine de l'Erika est en poste à Dahej, à 300 kilomètres au nord de Bombay. Il est référencé comme officier, responsable notamment de la sécurité de ce terminal maritime qui accueille à la fois marchandises et passagers. Le procès du naufrage de l'Erika s'est ouvert le 12 février devant le tribunal correctionnel de Paris et doit durer jusqu'en juin. Le navire, vieux de 24 ans, s'était brisé en deux le 12 décembre 1999 au large de la Bretagne dans une tempête avant de sombrer, déversant 20.000 tonnes de fioul toxique sur 400 km de côtes. Quelque 70 communes, régions, départements, associations, ainsi que l'Etat français demandent un milliard d'euros à Total.