L’Alsace, dernier bastion UMP

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La région est la seule de la France métropolitaine à avoir été remportée par la droite.

La lame de fond socialiste lors des élections régionales est s’est finalement brisée aux frontières de l’Alsace. Alors que plusieurs sondages ont donné la gauche gagnante dans la région pendant la campagne électorale, c’est bel et bien la droite qui s’est imposée assez largement. L’Alsace, région la plus sarkozyste lors de l’élection présidentielle de 2007, reste donc le dernier bastion de l’UMP en France métropolitaine.

"Vote utile"

Ainsi, à la place du duel serré attendu, Philippe Richert, le candidat UMP, s’est confortablement imposé, avec 46,16% des suffrages, soit mieux que son prédécesseur, l’emblématique Adrien Zeller, décédé en cours de mandat. La liste PS/Europe Ecologie de Jacques Bigot a elle obtenu 39,27% des voix. "Pour bon nombre d'entre vous, le résultat est amer puisque les sondages nous laissaient penser que le changement en Alsace était possible", a réagi la tête de liste de gauche.

De son côté, le Front national a obtenu 14,57% des voix, loin des 22% totalisés lors du deuxième tour en 2004. Sa tête de liste, Patrick Binder, a expliqué cette contre-performance par le "vote utile" des Alsaciens qui auraient eu "peur de voir la région basculer à gauche".

Avantage à l’Alsace des champs

Philippe Richert doit aussi en partie sa victoire au réveil des abstentionnistes. L’abstention est en effet passée de 56,64% à 48,91% entre le premier et le second tour. "L'Alsace reste l'Alsace. Les Alsaciens font un grand pied de nez au reste du pays", s'est félicité le député UMP Yves Bur au QG du parti présidentiel soulevé par une formidable explosion de joie.

Comme attendu, l’Alsace des villes (Strasbourg, Mulhouse et Colmar) a voté pour la gauche, contre l'Alsace des champs, qui a déjà donné ses deux conseils généraux et tous ses parlementaires (sauf un) à la droite.