Juppé croit à la victoire de Sarkozy

Alain Juppé s'est dit dimanche confiant en la victoire de Nicolas Sarkozy.
Alain Juppé s'est dit dimanche confiant en la victoire de Nicolas Sarkozy. © EUROPE 1
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Le ministre des Affaires étrangères a salué sa "lucidité", sa "réactivité" et son "courage".

Alain Juppé a tenu à afficher sa confiance en Nicolas Sarkozy. Invité du Grand rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France dimanche, le ministre des Affaires étrangère a martelé qu'il croyait en la victoire du président-candidat.

"Le navire France a bien tenu la route"

"Nicolas Sarkozy peut et je crois même qu'il va gagner", a lancé le ministre, pour qui "au fur et à mesure que le temps passe, on se rend compte du manque de crédibilité absolue du candidat socialiste". Alain Juppé a salué la "lucidité, la réactivité" et le "courage" du chef de l'Etat, affirmant que dans la crise, "le navire France a bien tenu la route, avec une navigation que l'on doit à Nicolas Sarkozy".

Pour Alain Juppé , Nicolas Sarkozy "va gagner" :

Interrogé sur l'annonce faite par le président-candidat sur le fait qu'il arrêterait la politique en cas de défaite, Alain Juppé a affirmé qu'il s'agissait de "franchise". "S'il l'a senti, il l'a dit", a-t-il commenté, ajoutant aussitôt : "il est en situation de gagner et pas de perdre".

"Propositions inconsistantes" de Hollande

Le ministre des Affaires étrangères a aussi largement critiqué le candidat socialiste François Hollande, "qui additionne les propositions inconsistantes et incrédibles". L'idée de retirer les troupes française d'Afghanistan avant la fin de l'année 2012 est pour lui une "supercherie". Quant à la proposition du socialiste de taxer à 75% les très hauts revenus, il s'agit de "la caricature de ce qu'il ne faut pas faire, c'est-à-dire de l'esbroufe et du mensonge".

L'idée de supprimer le mot "race" de la Constitution ne trouve pas non plus grâce aux yeux d'Alain Juppé, pour qui c'est "une mauvaise réponse à un vrai problème". "Faute d'agir, on change les mots", a lancé le ministre.

"Matraquage fiscal et social"

Pour Alain Juppé, la politique économique de gauche se résume à un "matraquage fiscal et social". Si le programme économique de François Hollande "était appliqué, il serait négatif pour la France. Je pense d'ailleurs qu'il ne sera pas appliqué en réalité", a-t-il lancé. Le ministre estime que le programme socialiste ne pourra qu'aboutir à des hausses d'impôts. "C'est un programme anti-compétitivité", a en outre asséné Alain Juppé. "Un des handicaps de la France, c'est le poids des charges sociales et le coût du travail. Que propose François Hollande ? De l'augmenter".

La politique étrangère proposée par le candidat socialiste ne trouve pas plus grâce aux yeux d'Alain Juppé. "Sur le vaste monde, je ne vois pas la moindre idée nouvelle". En revanche, le ministre juge "extrêmement dangereuse" la renégociation voulue par François Hollande du traité budgétaire européen. Et le ministre de prévenir : "nous risquons des turbulences fortes en Europe si ces traités étaient remis en cause".