Harris Interactive, auteur d'un sondage donnant la présidente du Front national Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle de 2012, a "formellement" démenti mardi payer les personnes sondées. La méthodologie de ce sondage-choc réalisé par internet pour Le Parisien de mardi a provoqué de nombreuses réactions et relancé le débat sur l'encadrement des sondages. L'institut a notamment été accusé de rémunérer ses sondés par le jeu d'un concours doté de 7.000 euros.
"Harris Interactive conteste formellement l'accusation de 'payer les sondés' des enquêtes publiées ces derniers jours", peut-on lire dans un communiqué de l'institut. Le sondeur explique qu'il n'offre "pas de rémunération (que ce soit sous forme de points ou d'argent) directement associée à la réponse de ses enquêtes" mais que son panel, comme tous les autres dans le monde selon lui, propose des "systèmes d'animation" basé sur des points ou des jeux-concours. Il s'agit selon Harris Interactive d'une "pratique reconnue et éprouvée" pour "garantir la diversité des profils comportementaux et ne pas se centrer sur des citoyens se sentant les plus légitimes à prendre la parole".