L'ancien président de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), Jean-Louis Schweitzer, a répondu aux accusations portées à son encontre suite à la publication d'un rapport de la Cour des comptes sur sa gestion de l'institution, de 2005 à 2010. Dans un entretien au Figaro de mardi, le prédécesseur de Jeannette Bougrab fustige un rapport qui met en cause "l'institution et ses agents". Selon lui, les accusations "sont infondées". "Nous avons dépensé presque 3 millions (29% du budget). En 2007, nous y avons consacré 1,8 million (15% du budget), puis 1,2 million en 2008 et enfin 826.000 euros en 2009. Les dépenses annuelles de communication ont donc été divisées par trois, une fois la notoriété acquise", décrypte Jean-Louis Schweitzer, qui invite ses détracteurs à ne se fier qu'au "rapport final". "La Halde n'a pas que des amis. Elle a suscité l'hostilité de certains politiques, en prenant position sur des dispositions de la loi Hortefeux sur l'immigration, dont les tests ADN. C'était pourtant notre mission", déplore-t-il plus loin. Lundi, le député UMP Richard Maillé a demandé que Louis Schweitzer restitue les indemnités perçues du temps où il était président de la Halde. La veille, l'UMP avait demandé des explications au principal intéressé.