Fillon dans les yeux de Copé

Fillon, un homme "aimable", selon Copé...
Fillon, un homme "aimable", selon Copé... © MAXPPP
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L’élu de Meaux s’est amusé à définir les principales qualités et défauts de l’ancien Premier ministre.

Décrire sa principale qualité et son pire défaut, c'est l'exercice incontournable quand on passe un entretien d'embauche. Et c'est déjà compliqué. Alors quand il s’agit d’en faire de même pour son adversaire, le jeu tourne vite au casse-tête. C’est ce qu’a vécu Jean-François Copé.

Invité de l’émission Déshabillons-les, jeudi, sur Public Sénat, l’élu de Meaux a été invité à citer la principale qualité de son rival. Quelque peu hésitant, Jean-François Copé a fini par trouver : "C’est quelqu’un qui, dans le contact quotidien, est extrêmement aimable et nous avons toujours eu des relations cordiales, même si nous avons eu parfois des désaccords", a-t-il expliqué, peu disert.

Des "tempéraments très différents"

Suite logique de l’entretien, celui qui est donné perdant dans toutes les enquêtes d’opinion doit ensuite évoquer le principal défaut de l’ancien Premier ministre. "Vous m’en demandez beaucoup…  Je ne suis pas un spécialiste de la publicité comparative", s’amuse-t-il en préambule. Il n’aura pourtant pas fallu insister beaucoup pour que Jean-François Copé en dise plus, pointant notamment du doigt leurs "tempéraments très différents."

Et le caractère n’est pas le seul critère qui les oppose. A en croire le secrétaire général de l’UMP, c’est surtout dans leur façon de faire de la politique que les deux hommes divergent. "Pour ce qui me concerne, j’ai toujours été attentif à l’exigence de mener à bien une politique publique jusqu’au bout. Et de ce point de vue, il m’est arrivé de considérer que, dans le cadre de ce que j’appelais ‘la coproduction des réformes’ entre la majorité - que je dirigeais à l’époque - et l’exécutif, nous n’étions pas suffisamment soutenus."

Pour bien se faire comprendre, Jean-François Copé a un exemple : la loi sur la burqa, qu’il a portée et qui "était pour [lui] comme pour d’autres une manière de dire stop à des extrémismes qui provoquait la République. Et bien du côté de l’exécutif, on nous regardait un peu de haut…." François Fillon, alors à la tête du gouvernement, aura compris le message.