Débat Royal-Bayrou: Sarkozy dénonce une caricature

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy affirme que le débat qui a eu lieu hier entre Ségolène Royal et François Bayrou était "caricatural" et contraire à l'esprit de la Vè République, dans un entretien paru dans le Journal du Dimanche.

Le débat de samedi entre Ségolène Royal et François Bayrou incarne "le summum de ce que la IVe République avait de plus caricatural", déclare Nicolas Sarkozy dans une interview publiée par le Journal du Dimanche. Selon le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle, ce débat improvisé à huit jours du second tour du scrutin par la candidate socialiste et le président de l'UDF "a apporté du flou et de la confusion là où les Français attendent de la clarté". Le président de l'UMP peste de nouveau contre les accusations de pressions sur la presse que Ségolène Royal et François Bayrou ont lancées à son encontre. "La question n'est pas de savoir de quoi on m'accuse mais de quoi on ne m'accuse pas, dans cette campagne!" dit-il. "Le mensonge, l'insulte, la diffamation ne devraient pas être des éléments du débat démocratique. Je plains ceux qui se sont prêtés à ces bassesses."Nicolas Sarkozy fait état d'"innombrables messages d'électeurs centristes" montrant que le dialogue entre les centristes et lui "se poursuit". "C'est le plus important", ajoute l'ancien ministre de l'Intérieur, qui affirme ne pas comprendre l'attitude de Ségolène Royal, qui sera son adversaire du second tour. "Samedi dernier, veille du premier tour, Ségolène Royal juge Bayrou pire que Sarkozy. Dimanche, elle rappelle que sa majorité est avec l'extrême-gauche. Le lundi, elle est main dans la main avec le centre. Il va falloir arrêter le curseur. Et revenir aux vrais sujets qui concernent les Français", dit-il.Hier, le candidat UMP avait déjà raillé ce débat alors qu'il était en déplacement à Valenciennes avec Jean-Louis Borloo. "Il y aura beaucoup d'arrière-pensées dans ce débat, (...) moi je préfère être sur le terrain avec Jean-Louis Borloo, eux ils sont ensemble dans un hôtel parisien" avait-il déclaré. "C'est symbolique, il y en a deux dans un grand hôtel parisien et nous deux sur le terrain", avait-il ajouté. Le président de l'UMP a évoqué "les petites combines" de Ségolène Royal et François Bayrou et affirmé "moi, ce qui m'intéresse, c'est rencontrer les Français, ce ne sont pas les combines d'états-majors". Le dernier sondage Ipsos/ Dell donne Nicolas Sarkozy vainqueur au deuxième tour avec 52,5% des voix contre 47,5% des voix pour Ségolène Royal.