DSK : "les masques tombent"

Jacques Myard
Jacques Myard © MAXPPP
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avec Aurélie Herbemont , modifié à
REACTIONS - Des voix opposées commencent à s'élever après la comparution de DSK.

Certains sont "sidérés", les autres s'y "attendaient". Les réactions sont partagées, lundi, après la comparution de Dominique Strauss-Kahn devant la justice américaine. Le patron du FMI n'a pas été libéré sous caution mais placé en détention provisoire en attendant une nouvelle audience en fin de semaine.

"Il faut regarder la vérité en face"

"Maintenant les faits sont avérés et il faut regarder la vérité en face", a ainsi fustigé le député UMP Jacques Myard, lundi soir sur Europe 1, après l'annonce par une juge new-yorkaise du maintien en détention de Dominique Strauss-Kahn, suspecté d'agression sexuelle et de tentative viol aux Etats-Unis .

"Celles et ceux qui parlent de complot ou de conspiration, devraient raison garder", a ajouté l'élu des Yvelines avant d'insister : "Aujourd'hui, les masques tombent et il y a des tas de choses avérées qui remontent à la surface".

Bachelot plus mesurée

Plus tôt dans la soirée, la ministre UMP Roselyne Bachelot s'était montrée, en revanche, beaucoup plus mesurée. "Je dois dire que je n'y ai pas cru au départ, je pensais à une plaisanterie, à un gag", mais "la confirmation évidemment est arrivée", a déclaré Roselyne Bachelot, invitée du Talk Orange/Le Figaro avant l'annonce du refus du juge américain de libérer sous caution le directeur général du FMI. "Il y a un mot qui me vient et je crois que c'est aussi ce qui caractérise l'opinion publique française, c'est sidération. Cela a un caractère d'irréalité, le décalage entre l'homme, les faits qui lui sont reprochés et les images", a-t-elle poursuivi.

La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a condamné les propos tenus par le député UMP de Paris, Bernard Debré. "Je pense qu'il a véritablement dépassé les limites. Monsieur Strauss-Kahn a droit, cela a été répété de multiples fois, a vraiment droit à cette présomption d'innocence, et (...) ses propos sont inconvenants", a souligné Roselyne Bachelot.

Bernard Debré avait qualifié le directeur du FMI d'"homme peu recommandable". "Déjà, il se vautrait dans le bling bling - on l'avait vu à travers les journaux et les photos -, maintenant c'est dans le sexe, c'est inacceptable", s'est-il notamment indigné.

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