Copé et Fillon toujours en "désaccord"

François Fillon estime avoir fait un compromis en acceptant la proposition de référendum de Bernard Accoyer. © Reuters
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avec agences , modifié à

Les deux adversaires se sont vus une cinquième fois mardi à l’Assemblée. En vain. Encore.

L’info. Pour la cinquième fois depuis le début de la crise à l’UMP, Jean-François Copé et François Fillon se sont rencontrés en début de soirée, en tête-à-tête, à l’Assemblée. Et pour la cinquième fois, les deux principaux acteurs de la guerre des chefs à l’UMP n’ont pas trouvé de terrain d’entente.

Fillon ferme, Copé calme le jeu. L'ex-Premier ministre n'est favorable à un autre tête-à-tête avec Jean-François Copé que si ce dernier est prêt à "avancer sur le calendrier, pas autrement", a affirmé un proche de l'ancien Premier ministre. En face, l'entourage de Jean-François Copé a assuré que "le dialogue reste ouvert", même si "une divergence demeure sur la date d'organisation d'une nouvelle élection" pour la présidence de l'UMP.

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La proposition de Copé. Le président contesté de l'UMP a, selon son entourage, fait une proposition à son adversaire. "Jean-François Copé a fait la proposition à François Fillon d'installer d'ores et déjà un groupe de travail composé de représentants de toutes les tendances en vue d'une révision des statuts, préalable à la tenue de toute nouvelle élection. François Fillon lui a indiqué qu'il allait y réfléchir", a assuré un proche du député-maire de Meaux.

Le "compromis" version Fillon. L’ancien Premier ministre a lui tout fait pour se donner le beau rôle dans cette affaire. D’abord en acceptant la proposition de Bernard Accoyer d’un référendum, qu’il sait probablement gagné d’avance, auprès des parlementaires UMP, sur un nouveau vote "avant l’été 2013". Ensuite en affirmant que cette acceptation était un signe de bonne volonté de sa part. "J'aurais préféré un calendrier plus serré, mais j'adhère à leur proposition de compromis", écrit François Fillon dans une tribune à paraître mercredi dans Le Figaro. "Jean-François Copé doit écouter tous ces élus et adhérents et accepter de ne pas avoir raison contre tout le monde!"

La tension remonte. Après quelques jours de calme, ce nouveau blocage pourrait raviver les tensions à l’UMP. En témoigne ce tweet de la très copéiste Valérie Debord, au sujet de la tribune de François Fillon dans Le Figaro.

Sans oublier la réponse du député filloniste Lionel Tardy :