Comment Hollande peut-il éluder l'affaire à sa conférence ?

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et Caroline Roux , modifié à
L’INFO POLITIQUE - Mardi, le chef de l’État fera face à 600 journalistes pour sa conférence de presse. L'Elysée cherche une parade.

L’affaire Julie Gayet pouvait difficilement tomber plus mal. Alors que François hollande prépare activement sa grande conférence de presse de mardi, rendez-vous majeur de son mandat, tous les esprits sont tournés vers les révélations du magazine Closer sur la liaison présumée entre le président de la République et la comédienne. Alors, selon les informations de Caroline Roux, éditorialiste à Europe 1, ce week-end à l’Elysée, on a beaucoup réfléchi aux réponses à apporter aux immanquables questions qui concerneront cette épineuse affaire.

"Une communication de crise"par Europe1fr

"C’est une affaire privée". Le premier réflexe, au palais présidentiel, c’est de minimiser l’affaire. Les conseillers du président, quand ils sont interrogés sur une éventuelle clarification de la part du chef de l’Etat, répondent sèchement : "Clarifier quoi ? C’est une affaire privée!" En clair, il ne faudra pas s’attendre à une réponse claire sur la relation entre le président et l’actrice. Tout le week-end, François Hollande a consulté pour ciseler une réponse la plus courte possible. "Il doit en dire le moins possible", juge un proche. "Le passage sur sa vie personnelle ne doit pas écraser le contenu de sa conférence".  Voilà donc la ligne adoptée : s’en tenir à la distinction entre le chef de l’Etat et le citoyen qui a droit au respect de sa vie privée.

L’hospitalisation de Trierweiler devait rester secrète. Dans cette optique de banalisation des faits, l’hospitalisation de Valérie Trierweiler devait rester secrète. La consigne avait été passée, mais l’entourage de la première dame a délibérément choisi de passer outre. A l’Elysée, désormais, on insiste sur les réunions de travail, et on glisse juste que le chef de l’Etat "se tient informé de l’Etat de santé de Valérie".

Le pari de l’indifférence des Français. L’entourage de François Hollande fait en fait le pari que les Français se désintéresseront de l’affaire. Les conseillers comme les amis se raccrochent au sondage du JDD, dans lequel 84% des personnes interrogées affirment ne pas avoir changé d’opinion sur le président de la République depuis ces révélations. Le seul bémol est constitué par les images. Un vieil ami de François Hollande craint quand même "le coté ridicule" de l’affaire avec un président casqué en scooter, qui pourrait laisser une empreinte durable sur l’image même du chef de l’Etat. L’enjeu, c’est de conserver son capital sympathie. Car la personne même de François Hollande, c’était le seul aspect qui n’était pas encore dégradé dans les sondages.

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