Chiens dangereux : le gouvernement choisit la répression

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a demandé à la garde des Sceaux, de modifier la loi pour les propriétaires de chiens dangereux qui risqueront désormais 10 ans de prison en cas d'accident mortel. Pour Rachida Dati, invitée d'Europe 1 mardi, il est urgent de sévir parce que certains molosses deviennent des "armes par procuration". Des municipalités, comme Grenoble, ont elles choisi d'éduquer les maîtres plutôt que de les sanctionner.

"Certains chiens deviennent des armes par destination, il est important que la législation s'adapte aux nouvelles formes de délinquance" : invitée d'Europe 1 mardi, Rachida Dati a confirmé qu'elle allait s'atteler à la tâche confiée lundi par Nicolas Sarkozy. Le président souhaite une modification de la loi pour que désormais les propriétaires de chiens dangereux soient passibles d'une peine de 10 ans de prison en cas d'accidents mortels avec leur molosse. Selon la ministre de la Justice et garde des Sceaux, ce texte serait déjà en cours de rédaction avec Michèle Alliot-Marie. Il pourrait être prêt avant la fin de l'année.

C'est après une rencontre avec les parents d'Aaron, l'enfant tué par un chien mardi à Bobigny, que l'Elysée a fait savoir que le Président de la République souhaitait durcir la loi envers les propriétaires de chiens responsables d'accidents mortels. Dans le nouveau texte de loi, l'homicide involontaire causé par un chien dangereux pourrait ainsi devenir une circonstance aggravante.

Autre méthode, à Grenoble, la municipalité a elle choisi la voie de l'éducation plutôt que celle de la répression. Plus de 500 chiens dangereux seraient présents sur le territoire de la commune. La mairie a mis en place pour leurs propriétaires une formation gratuite pour apprendre à gérer leurs animaux. Pour le député-maire socialiste de Grenoble, Michel Destot, la proposition de Nicolas Sarkozy est "faite pour frapper les imaginations mais dans la réalité elle ne risque pas d'être dissuasive".